lundi 30 septembre 2013

Rock the casbah

 
 
Je comptais passer mon tour pour ce film mais les critiques dithyrambiques, claironnant au film solaire, m'avaient donné envie de tenter l'aventure.
 
Je ne sais pas si je suis dans une période de rejet cinématographique (en effet, peu de films trouvent vraiment grâce à mes yeux!) mais le seul soleil que j'ai vu c est celui qui brillait au dessus de Tanger. Ce qui m'a vraiment dérangé, c'est le côté trop attendu du film. Tout est prévisible dès les premières minutes, les secrets de famille que le spectateur décèle très rapidement et qui semble échapper aux 3 sœurs, les non-dits qui pèsent et qui voudraient probablement nous amener à nous torturer les méninges pour y trouver réponse, rien n'est subtil.
 
Ce qui, malgré tout, est intéressant, ce sont les traditions qui entourent le décès du patriarche. Des traditions qui échappent à l'occidentale que je suis.
 
La réalisatrice essaie de nous faire rire avec des personnages caricaturaux dont la plupart surjoue (pour accentuer le côté méditerranéen ???) et des situations toutes aussi surjouées. Pour montrer que malgré le voile, malgré les codes religieux qui régissent cette famille et la condition de la femme au Maroc, cela n'empêche pas d'apporter un modernisme et une fraicheur mais qui, ici, accentue le côté cliché (les femmes qui boivent de la bière, qui parlent sexe en plein supermarché...). La tribu qui se remémore le passé, qui se retrouve, se déchire puis se ressoude, çà n'a rien de vraiment novateur. La seule différence est que cela se passe pour une fois en Orient où les traditions sont plus ancrées et les transgressions plus controversées que par chez nous. Culturellement donc intéressant mais scénaristiquement insipide.
 
Le fantôme du défunt qui vient hanter son petit fils et commenter ce que sa famille traverse m'a semblé présenter peu d'intérêt. C'est bien sûr très subjectif mais Omar Sharif et son sourire un peu pervers m'a fait froid dans le dos.
 
Ce qui m'a également laissé perplexe, c'est un sujet relativement lourd abordé, qui aurait pu être creusé et qui, au final, passe quasiment inaperçu. C'est ce qu'il manque à Rock the casbah qui n'est à mon sens pas suffisamment profond alors qu'il se prétend l'être. La réalisatrice reste en surface et se perd en chemin en ne sachant réellement quelle orientation faire prendre à son film. A voguer entre 2 eaux, on en arrive à un film qui manque de panache et d'aboutissement.
 
Je suis un peu sévère, je l'admets puisque ce film se laisse néanmoins regarder :)
 
 
 
 
 

dimanche 29 septembre 2013

Blue Jasmine

 
 
Pas toujours fan de ce que fait Woody Allen, je suis plutôt mitigée par ce Blue Jasmine. Si côté casting, c'est un sans faute, l'ensemble du film m'a néanmoins laissé sceptique.
 
Cate Blanchett est absolument bluffante dans le rôle de cette femme superficielle que la vie vient de salement tacler. Elle qui fût richissime, elle qui avait une position qui lui permettait de prendre de haut le bas peuple voit son univers s'écrouler lorsque son escroc de mari plonge et lui fait tout perdre. Elle se réfugie donc chez sa sœur qui vit une vie "banale" à San Francisco. Pour accentuer les différences de ces 2 sœurs, Allen leur donne des gènes bien distincts puisqu'elles ont été toutes 2 adoptées. La blonde, la brune, on est obligés de comprendre qu'il veut vraiment qu'on prenne conscience d'à quel point elles sont opposées.
 
Jasmine vient encombrer la vie d'apparence bien rangée de sa sœur, criant à l'aide et pourtant elle s'approprie l'espace et efface totalement Ginger. Et même au contraire, c'est cette dernière qui se fond dans le caractère égocentrique et à tendance schizophrénique de Jasmine. Elle disparait pour devenir une pâle copie d'une femme extrêmement antipathique, suffisante et cassante. Qui ne cesse de la rabaisser pour éviter de voir la réalité en face et de se rendre compte à quel point sa vie est pitoyable.
 
La performance de Cate Blanchett est impressionnante. Elle passe de la femme sûre d'elle et brillante à celle qui se détruit à petit feu, boit, se bourre de d'anxiolytiques et parle toute seule, au cours de différents flash back. Flash-backs savamment distillés puisqu'ils vont petit à petit nous éclairer sur l'apparition de la bipolarité de Jasmine.
 
J'ai eu la sensation que Woody Allen se reposait sur ses acquis (et sur la prestation exceptionnelle de Cate Blanchett) et ne nous donnait rien de véritablement neuf. On reconnait son cynisme, ses sonorités mais il manque de cette touche d'humour qui lui va si bien. Il m'a laissé sur ma faim probablement à cause de l'héroïne qui m'a paru détestable et que rien n'est parvenu à rendre un tantinet humaine. Je suis donc restée en retrait face à cette déchéance pré-programmée. Même si Woody nous guide parfaitement, même s'il sait exactement où il veut nous amener, j'ai joué les réfractaires et n'ai pas voulu prendre cette voie qui ne me parlait pas...
 
Je m'attendais sincèrement à être emballée par ce film très psychologique et très soigné mais sans m'être profondément ennuyée, il m'a manqué quelque chose pour m'intéresser un peu plus à ces personnages qui n'ont su réellement capter mon attention!
 
 

lundi 23 septembre 2013

Revenge

 
 
Amanda Clarke n'a qu'une obsession: venger l'humiliation, le calvaire et la mort de son père. Pour ce faire, elle (é)change d'identité et devient Emilie Thorne. Et elle revient anonymement dans la ville qui a abrité sa petite enfance.

 

Son destin est lié à celui d'une des plus grandes familles des Hamptons, les Grayson. Et elle compte bien leur faire payer sa jeunesse brisée et les traumatismes qu'elle a enduré.

On a bien envie de lui dire que sa quête effrénée risque de causer beaucoup de dommages collatéraux dans sa propre vie et dans celle de ceux qu'elle aime. Qu'il faut qu'elle pardonne pour pouvoir se reconstruire et ne pas se perdre en route. Malgré tout, on comprend ce besoin de réparer. Surtout que sa vendetta a été minutieusement fomentée. Elle ne laisse rien au hasard. Chacune de ses rencontres, chacune de ses actions tend vers cette mission implacable. Et sa manière de détruire un à un tous ses ennemis est vraiment subtile et habilement mise en œuvre. Bien évidemment, elle a les bonnes cartes dans sa manche, par exemple Nolan le super geek qui fait des miracles technologiquement parlant ou encore une formation intensive d'arts martiaux avec un grand maitre (là j'avoue que la petite blondinette qui combat çà a du mal à me paraitre crédible!).
 
 
Pendant la première saison, j'ai eu quelques doutes. Prête à tout pour arriver à ses fins, elle s'attaque à Daniel, le fils Grayson. Le pauvre est tout mignon, tout gentillet et on a de la peine pour lui. Mais heureusement au fil des épisodes il révèle sa vraie nature et on se retrouve à nouveau du côté d'Emilie/Amanda.
 
La seconde saison est moins axée sur la vengeance, elle se focalise sur les différentes histoires d'amour des personnages et Emilie perd de sa niaque, de sa détermination. Ses sentiments prennent le dessus ce qui la rend plus humaine mais ce qui ralentit l'intrigue initiale. Toutefois le final est explosif et ne donne qu'une envie, que la nouvelle saison commence!
 
Si vous cherchez une série un peu différente, avec un scénario bien ficelé, n'hésitez pas à découvrir Revenge!





dimanche 22 septembre 2013

2 Broke Girls, une série savoureuse et hilarante

 
 
Voilà une série que j'ai découverte par un total hasard! Et le hasard a plus que bien fait les choses. Je pense que c est véritablement la série la plus savoureuse que j'ai jamais regardé humoristiquement parlant. Des répliques cinglantes, piquantes, sans langue de bois et surtout sans les tabous et les censures que la bienséance télévisée suppose. Et qu'est-ce que çà fait du bien :)
 
 
Ces 2 broke girls, ce sont Max et Caroline, 2 jeunes femmes que la vie n'a pas épargné. Mais ce sont surtout 2 jeunes femmes qui viennent de mondes diamétralement opposés. Max est serveuse et a grandi dans les quartiers populaires new yorkais. Quant à Caroline, elle est issue d'une famille extrêmement riche. Jusqu'au jour où...Son père, suite à des fraudes, perd sa fortune et est envoyé directement à la case prison. Il va falloir, pour Caroline, assumer la honte qui pèse sur ses épaules et sa toute nouvelle condition de pauvresse. Malgré son caractère trempé et son ironie permanente, Max va lui tendre la main et la prendre sous son aile. Caroline devient alors sa collègue dans un restaurant de Brooklyn ainsi que sa colocataire. Les situations cocasses et rocambolesques ne manqueront pas.
 
 
Ce qui est d'autant plus sympathique dans cette série c'est que les rôles secondaires sont aussi hilarants. Que çà soit Han Lee, le patron du restaurant, Oleg le cuistot pervers ou encore Sophie la voisine complètement déjantée, aucun n'est en reste et tous servent parfaitement le ping-pong verbal qu'entretiennent Caroline et Max.
 
 
Max a une spécialité: les cupcakes. Pas un jour sans qu'elle n'en fasse une fournée. Les 2 filles fauchées vont donc trouver projet commun à savoir ouvrir une boutique de cupcakes. Sauf que pour ce faire, il leur faut un budget de 250 000 dollars. Ce qui fait l'originalité de cette série c'est qu'à la fin de chaque épisode, nous est donnée la cagnotte qui s'accumule pour la réalisation de leur rêve. Elles sont prêtes à tout pour atteindre leur objectif et engranger le moindre dollar ce qui donne lieu à des scènes à mourir de rire.
 
 
Un conseil s'impose: cette série ne se regarde qu'en VO. L'intérêt réside vraiment dans les dialogues et surtout dans les jeux de mots qui ne fonctionnent réellement qu'en Anglais. Et puis Kat Dennings est tellement excellentissime que sa gouaille, son mordant, sa pétillance s'apprécient davantage sans doublage.
 
Vous l'aurez compris, cette série en format sitcom (donc courte) est un pur régal, un moment réjouissant que j'ai hâte de retrouver pour la 3ème saison qui commence ce 24 Septembre!
 




 

jeudi 19 septembre 2013

Pretty little liars

 
 
Pretty Little Liars, la série qui va mettre vos nerfs à rude épreuve. Les jolies petites menteuses sont 4 adolescentes qui forment une bande d'amies fragilisée par la disparition du 5ème larron de cette bande. Alison a disparu depuis 1 an quand la série débute. Aria, Hanna, Spencer et Emily se sont éloignées suite à ce drame. Le retour d'Aria va marquer leurs retrouvailles mais surtout l'apparition de A.
 
 
Cette lettre va devenir notre obsession autant que celles des filles. A, un anonyme pas vraiment bienveillant. Qui les arrose de messages souvent menaçants. Qui surveille, espionne et terrifie. Mais qui est A? C est ce sur quoi toute la série repose. A chaque fois qu'on pense avoir trouvé la réponse, tout est remis en question. Cela ne peut pas être si simple. Apparemment, nous ne saurons qui il ou elle est qu'à la toute fin de la série. A n'agit pas en solo. Il a toute une armée derrière lui. De ceux dont on ne s'attend pas. Voilà tout l'intérêt: A peut être n'importe qui, tout comme n'importe qui peut faire partie de sa team. Même nos 4 prétendues victimes, pourquoi pas?
 
Un tas de secrets vont être mis à jour au fur et à mesure que l'intrigue avance. De rebondissements en rebondissements, des choses s'éclairent et d'autres s'assombrissent. Evidemment, on se demande comment c'est possible d'accumuler autant de secrets et de tragédies dans une seule et même petite ville et même dans une seule vie. Mais bon pour pouvoir tenir 4 saisons, il faut bien qu'il arrive un tas de malheurs à tout le monde (comme dans toutes les séries!).
 
Je dois avouer que j'ai eu du mal à entrer dans la série au départ. Les premiers épisodes sont un peu trop édulcorés. Cela se corse heureusement par la suite et cela m'a permis d'adhérer à PLL qui s'adresse tout de même à un public majoritairement féminin (et assez jeune mais j'assume!). De même l'âge des comédiens du casting manque un peu de crédibilité. Jouer des adolescentes à 25 ans passés, çà n'est pas donné à tout le monde. Mais on s'habitue :)
 
 
Et une fois qu'on entre dedans, il est compliqué de décrocher tant que l'identité du mystérieux maître chanteur n'est pas révélée. Et au bout de 4 saisons, il est toujours aussi difficile de trouver suffisamment d'indices pour avoir des certitudes. La série étant issue de romans, on pourrait penser qu'en les lisant, on pourra s'épargner l'impatience et l'attente d'une issue potentielle mais ce n'est même pas le cas puisque les scénaristes se sont permis de prendre des libertés et vont choisir leur propre A. Espérons seulement que la série n'aura pas 9 saisons comme How I met your mother parce que je pense que çà peut devenir extrêmement frustrant et surtout cela risque de s'embourber dans des considérations inutiles...
 
PS: à mi saison, on vient de découvrir un nouveau membre de la Team A, à savoir mon chouchou (non je ne vous dirai pas qui c'est!) et çà, çà me déprime franchement (enfin bien évidemment dans la juste mesure d'une déprime provoquée par une série!)
 


 
 
 

mercredi 18 septembre 2013

Pizza surprise

Cà y est je me suis enfin lancée dans la confection de la pâte à pizza. Et finalement c est vraiment simple à faire. Et çà permet d'avoir un panel de possibilités presqu'infini. Une fois que j'ai maîtrisé la recette de base, j'ai pu commencer à faire des tests qui ont remporté un franc succès. Pour cette pizza surprise, j'ai aromatisé la pâte au basilic et surtout j'ai garni la croute de mozzarella. L'effet à la dégustation est vraiment top et gourmand!

 
Ingrédients:
 
400 g de farine
2 cuillères à café de sel
1 sachet de levure boulangère
3 cuillères à soupe d'huile d'olive
25 cl d'eau tiède
environ 100 g de farine pour travailler la pâte
Basilic
1 boule de mozzarella
Garnitures

 
Dans un saladier, mettez la farine, la levure de boulanger et l'huile d'olive. Ajoutez-y l'eau tiède (40°c) et malaxez. Une fois que la pâte commence à prendre, mettez le sel. Et ajoutez de la farine si la pâte colle un peu. Pétrissez au moins 5 minutes.
 
Laissez reposer dans le saladier recouvert d'un torchon humide pendant une heure. Cela monte mieux près d'une source de chaleur.
 
Au bout d'une heure, ajoutez le basilic finement ciselé. Pétrissez à nouveau.
 
Faites préchauffer le four à 180°C.
 
Farinez votre plan de travail. Etalez votre pâte assez finement à l'aide d'un rouleau à patisserie.
Une fois votre pâte étalée, mettez de fines bandes de mozzarella tout le long des bords en laissant un cm. Recouvrez la mozzarella avec ce fameux cm et collez avec un peu d'eau.
 
Vous pouvez maintenant garnir comme vous le souhaitez. Pour ma part, jambon, champignon, chèvre frais, sauce tomate, poivrons, courgettes et mozzarella.
 
Enfournez 20mns.
 
Dégustez avec une bonne salade verte.
 


 

mardi 17 septembre 2013

Jimmy P (Psychothérapie d'un Indien des Plaines)

 
 
Tiré d'un livre et surtout d'une histoire vraie, Jimmy P. met en scène un Indien (étonnant, non?), blessé durant la guerre et qui souffre depuis de graves troubles tels que de violentes migraines et des troubles de la vision et de l'audition. Dans le but d'enfin se débarrasser de ces maux qui le handicapent, il se rend dans un hôpital militaire qui lui fait la batterie d'examens nécessaires à l'établissement d'un diagnostic. Pourtant aucune pathologie avérée. Le raccourci est tout de suite fait et il est parqué parmi les schizophrènes.
 
Jusqu'au jour où on appelle un anthropologue passionné de culture indienne qui va petit à petit réussir à trouver l'origine de ses douleurs.
 
Nous voici en plein cœur de ce qu'on appelle la somatisation. Pas de causes physiques et pourtant une douleur réelle et sérieuse. Il va falloir à Jimmy un long chemin au cœur de son inconscient et de ses blessures intérieures pour réussir à en venir à bout. Il va falloir surtout cette amitié et cette confiance qui vont naitre entre les 2 hommes et qui vont l'aider à se livrer et surtout à se faire face à lui-même.
 
En soi, le sujet est passionnant. Toutes ces réponses inattendues mais qui semblent une fois émises, d'une logique implacable. Ce cheminement progressif est on ne peut plus intéressant. Malgré tout, Arnaud Desplechin, en voulant donner trop de détails périphériques, fait traîner les choses en longueur et perd le spectateur. Arrive un moment où il parvient à le raccrocher mais peut être un peu tard. En écrémant un peu, il aurait pu rendre le film nettement plus captivant.
 
J'ai eu un peu de mal avec les accents de Bénicio Del Toro et Mathieu Almaric que je ne comprenais souvent qu'après lecture des sous-titres. C est voulu puisque Bénicio campe cet indien flegmatique à l'accent certain et qu'Almaric interprêtant un hongrois devenu français et qui plus est est assez exubérant, a une diction vraiment particulière. Quoiqu'il en soit, le casting est pertinent et heureusement puisque tout tourne autour de cette relation unique et enrichissante pour l'un comme pour l'autre. Je serai curieuse de lire le livre de Georges Devereux et le détail des 85 séances qu'ont demandé cette guérison inespérée.
 
Quoiqu'il en soit, c est un film frustrant parce qu'au potentiel énorme mais qui est assez inégal et présente des défauts de réalisation qui auraient pu être évités!
 
 

lundi 16 septembre 2013

Hart of dixie

 
 
Enfin à jour dans mes critiques ciné, je vais pouvoir m'attaquer aux séries, aux bouquins et à mes recettes! Il était temps!
 
 
Je vais commencer par vous parler d'Hart of Dixie, série que j'ai découvert il y a quelques mois même si elle a déjà 2 et bientôt 3 saisons à son actif.
 
 
Zoe Hart a de l'ambition et souhaite suivre les traces de son père et devenir un grand chirurgien. Sauf qu'avant d'en arriver là, elle se voit contrainte de partir exercer comme généraliste pour pouvoir être admise dans la spécialité à laquelle elle rêve. Cà tombe bien, il y a quelques années, un vieux médecin de campagne était venu lui proposer de devenir associée dans son cabinet. A l'époque, l'idée l'avait amusé tellement elle lui paraissait extravagante mais aujourd'hui elle n'a plus vraiment le choix! Voilà donc cette New-Yorkaise dans l'âme qui débarque dans un village typique où tous les habitants se connaissent et où les commérages vont bon train. Tout un programme!
 
S'ensuivent les tribulations de la jolie Zoe qui fait chavirer quelques cœurs mais qui se trouvent aussi quelques virulents ennemis. De quoi mettre du piment dans les 2 premières saisons et dans celle qui arrive. Ce qui est sympathique dans cette série, c'est l'ambiance qui s'en dégage, cette petite ville d'amérique profonde avec ses robes vintage et les évènements traditionnels qui l'animent à longueur de temps. On y fête les matchs sportifs autant que l'arrivée du printemps ou encore l'élection de Miss Pomme Cannelle , tout est prétexte à se réunir, à faire la fête et par la même à régler ses comptes.
 
 
Les personnages sont sympathiques. Zoe vogue entre Wade, le rebelle et Georges l'homme parfait sans le moindre pli à sa chemise. Elle devient amie avec Lavon, le maire et également son voisin et surtout se met à dos la famille Breeland dont le père, son associé, rêverait de devenir l'unique propriétaire du cabinet et dont la fille, la perfide Lemon est fiancée au fameux Georges qui n'est pas insensible aux charmes de la belle arrivante. De quoi donner lieu à une multitude d'imbroglios parfois comiques et parfois plus tragiques.
 
Il s'agit vraiment d'une série fraîche et légère, qui fait du bien, qui évite des cogitations excessives, qui nous attache à des caractères différents...Un vrai plaisir de plonger dans la vie en Alabama et de la découvrir en même temps que l'héroïne qui va beaucoup amuser téléspectateurs et habitants de Bluebell tellement elle semble perdue et en terre inconnue. Une série que je vous invite à découvrir si une escale dans le Sud américain vous tente :)
 


 

dimanche 15 septembre 2013

Grand départ de Nicolas Mercier

 
 
Je ne sais pas si c'est parce que les relations père-fils ne me parlent pas spécialement (pourtant çà pourrait être facilement transposable aux relations mère-fille) mais j'ai eu un peu de mal à m'attacher aux 3 personnages centraux de ce film. Il faut dire que je ne suis pas une grande fan d'Eddy Mitchell (qui joue ici un père plutôt antipathique et souffrant d'une maladie proche d'Alzheimer). Jérémy Elkaïm et Pio Marmai s'en sortent bien, l'un dans le rôle d'un homo qui surjoue et qui pourtant cache de sérieuses failles et l'autre un bien dans le rang, d'une normalité qui afflige sa famille. Ils font correctement ce pour quoi ils sont payés, malheureusement çà ne suffit pas pour être touchée par leurs dérives.
 
Envers et contre tout, Romain (le totalement normal) va tenter de maintenir à flot sa vie en jonglant entre toutes ses responsabilités (professionnelles et familiales). Ce qui s'avère tellement compliqué qu'il va bien évidemment falloir qu'il remette en question tous ses schémas de fonctionnement habituels. Les personnages secondaires le sont tellement qu'ils en deviennent transparents.
 
J'ai eu du mal à cerner où voulait nous emmener le réalisateur. Comme s'il manquait quelque chose pour que la boucle soit bouclée. Le film dure moins d'une heure et demie et il aurait peut être été intéressant de creuser un peu plus, d'affiner certains personnages ou d'approfondir certaines situations.
 
Cela avait de prime abord l'étoffe d'un film touchant et réfléchi mais il se perd en chemin et ne parvient pas à atteindre son but et à convaincre le spectateur. Ce qui est bien dommage puisque le casting aurait largement eu les moyens de rendre ce film tout simplement sublime.
 
Je ne pourrai pas dire que j'ai détesté ce film tout comme je ne pourrai pas dire que je l'ai aimé. Comme un sentiment de frustration pour ce qu'il aurait pu être...
 
 

jeudi 12 septembre 2013

White House Down

 
 
Oui, je sais, je sais, j'avais bien dit qu'on ne m'y prendrait plus! Mais là, avouez que je n'avais pas trop le choix. Channing Tatum, il est...comment dire...heu...enfin voilà quoi! J'imaginais donc que dans ce genre de films, ses muscles serviraient au mieux sa quête de sauver le monde (ici, le président!), qu'il risquait probablement d'avoir une partie de ses vêtements arrachés par diverses explosions. Alors oui, j'avoue, j'y suis allée avant tout pour prendre soin de mes pupilles :)
 
Une fois encore l'avenir des Etats-Unis (et au fur et à mesure de l'avancée des évènements, du monde entier) est entre les mains d'un homme à qui la chance a du mal à sourire. Un job qui ne le comble pas, une fille qui a du mal à le considérer comme un père et un échec cuisant quelques minutes avant le drame. En gros, le jeune homme n'a pas grand chose à perdre!
 
On est d'accord, l'attaque de la Maison Blanche c est du vu et du revu, les effets spéciaux et le scénario sont loin d'être inoubliables. Sans compter l'ado d'une intelligence et d'une audace suprêmes qui évite le chaos en agitant un drapeau. Je reconnais que c'est un peu excessif, que le spectateur a une légère sensation d'être pris pour un imbécile qu'il n'est pas forcément mais...Et oui il y a un mais!Même si on devine assez rapidement l'identité du vrai méchant, j'ai pris plaisir à voir Channing donner de sa personne, à voir Jamie Foxx incarner un président sans peur et sans reproche. Je ne me suis pas ennuyée, n'ai pas vu le temps passé et ai finalement été sacrément bien diverti. C'est l'essentiel, non?
 
Je comprends aisément que les adeptes des films catastrophes puissent crier au scandale, c'est sûrement loin d'être le meilleur de sa catégorie (même si je ne suis pas experte) mais pour moi, il a fait exactement ce pour quoi j'étais venue: me faire passer un moment agréable :)
 
 

mercredi 11 septembre 2013

Red 2


J'avais trouvé le premier plutôt sympathique. Je sais qu'en règle générale, ce n'est pas le genre de films qui m'attirent mais la présence de Bruce Willis et surtout cette façon qu'il a de ne jamais se prendre au sérieux fait beaucoup mieux passer la pilule. Un petit côté viril réhaussé d'une impertinence dans le regard, c'est cette marque de fabrique qui me pousse à aller voir ses films.

Retraité tranquille, Franck Moses se voit contraint par un subterfuge déloyal de son meilleur pote à reprendre du service. Pour ce second opus, il se retrouve embringué dans une aventure qui dépasse largement les frontières américaines. Plutôt sympa pour Bruce qui se paie ainsi un petit tour du monde :). Bien évidemment on nous inonde des clichés de base: le chinois antipathique et éminemment méchant, la France et ses 2 CV, le monde à sauver...

Malgré tout cela, on passe un moment sympathique. On s'amuse des échanges entre Franck et sa belle, excitée comme une puce de partir affronter les méchants avec son homme. On retrouve avec plaisir Helen Mirren et J. Malkovich, la team d'inséparables qui a plus d'un tour dans son sac pour venir à la rescousse de notre héros. Par contre petit bémol pour C. Zéta-Jones avec qui j'ai toujours un peu de mal. Elle semble tellement lisse et inconsistante que dans ce rôle d'agent double, elle manque de crédibilité.
 
Un bon point pour les transitions, rouges bien évidemment, qui transforment nos retraités en héros de bande dessinée...
 
Même si le scénario n'a rien d'innovant, ce qui le démarque des autres films du genre, c'est cette façon de ne pas se prendre au sérieux, le héros ne semble pas porter tout le poids du monde sur ses épaules et le ton reste léger et plein d'humour. Casting au top, répliques qui font mouche, il ne m'en fallait pas plus pour me détendre et apprécier ce nouvel opus!
 
 
 

mardi 10 septembre 2013

Lecture évènement: Jacques Weber, "Eclats de vie", Hommage aux poilus



 
Dans le cadre de l'évènement annuel Le livre sur la place organisé par la ville de Nancy (évènement extrêmement intéressant que je vous engage vivement à aller découvrir!), Jacques Weber nous fait l'immense honneur de 3 lectures dans des lieux insolites. J'ai eu le plaisir de participer à la première de ces lectures et le cadre était parfaitement choisi. Nous voici au cœur de la batterie de l'éperon dans les anciens dortoirs d'un camp militaire. Cave voutée et fraiche qui va vite être réchauffée par les mots du sieur Weber.
 
 
 
Un homme qui en impose. De par son physique et de par sa voix, puissante. Un homme qui déclame vers et récits dans un endroit dont l'acoustique lui sied à merveille.
 
Le public entoure l'artiste qui a choisi comme entrée en matière une lettre, la dernière d'un soldat mort au combat. Plusieurs lui succèderont. Entre chacune, Weber va nous offrir un tour d'horizon de son talent. Il parle fort, gesticule et surtout il déclenche une avalanche de rires. Chaque entre-deux nous dévoile les débuts d'un comédien qui s'exerce autant à réciter de jolis poèmes aux femmes qu'il veut séduire (il m'a totalement conquise avec le célèbre On n'est pas sérieux quand on a 17 ans Rimbaldien) qu'à camper un corbeau ou un renard dans les fables de La Fontaine. 1h30 à voguer d'un style littéraire à l'autre avec la même aisance. Il s'essaie même à la chanson, passant de Brassens à Brel ou à Sœur Sourire. Les spectateurs se laissent vite entrainer et se joignent à lui.
 
Malgré quelques coupures électriques, il ne vascille pas et assure brillamment le show pour lequel nous sommes tous venus. Je trouve impressionnant qu'il puisse aussi facilement d'une seconde à l'autre nous faire rire à gorges déployées avec des scènes pleines d'humour et de pertinence puis nous mettre des quasi larmes aux yeux en parcourant ces lettres des courageux soldats livrant leurs expériences douloureuses.
 
Il a trouvé un rythme de croisière, un ni trop peu, ni pas assez. J'ai pris un réel plaisir à assister à ce moment unique, à découvrir cet homme que j'avais vu comme tout le monde dans quelques films mais qui est définitivement dans son élément sur une scène.
 
J'ai quand même un petit bémol à émettre. Le public étant partagé en 3 parties, je me doute qu'il est compliqué de ne léser personne mais il est tout de même dommage d'avoir passer une bonne partie du temps à ne voir qu'un dos. Il devait probablement être plus intéressant d'être face aux caméras, appareils photos et élus (comme le sous préfet) que face à un public d'anonymes...
 

lundi 9 septembre 2013

Casting(s), la savoureuse micro-série by Pierre Niney



 
Si entre Nagui et JL Reichman, votre cœur balance, j'ai la solution à votre problème. On fait tous le détour par Canal + le temps de quelques minutes à midi pétantes, histoire de commencer le week end par une bolée de fous-rires.

A l'origine de ce programme court et drôlissime, Pierre Niney. Pierre Niney, vous savez le petit génie capable de jouer Fadinard dans un Chapeau de Paille d'Italie sur la scène de la Comédie Française aussi bien qu'un Balthazar fou amoureux d'une cougar dans 20 ans d'écart et même un Yves Saint Laurent plus vrai que nature dans le biopic qui sortira dans quelques mois...Un capable du grand écart, la preuve en sera dans un prochain épisode où il s'essaiera à l'exercice. Aujourd'hui créateur et réalisateur de cette micro série qui sévit actuellement en clair sur Canal.
 
 
Casting(s) comme son nom l'indique met en exergue les déboires de jeunes artistes face à un casteur dont on ne connait que le dos. Cela donne lieu à des scènes d'une drôlerie incroyable, situations tirées de l'expérience et de l'imagination de Pierre Niney et de ses 2 compères Igor Gotesman et Ali Marhyar.
 
 
C est le rendez vous incontournable de vos 14 prochains Samedis, il y a un tas de guests en prévision (dont les inséparables frérots François-Xavier Demaison et Nicolas Duvauchelle) et en bonus c'est produit par Zazi Films, la boîte de prod d' Hugo Gélin qui avait mis en scène le sieur Niney dans le savoureux Comme des frères.
 

Bref, c'est court, c'est délirant, c'est original, c'est immanquable, 3 minutes de bonheur hebdomadaire à ne rater sous aucun prétexte!
 
 
 



 


 

dimanche 8 septembre 2013

Tirez la langue Mademoiselle

 
Boris et Dimitri sont frères et médecins. En plus de partager un métier, ils ont en commun un cabinet (et leurs consultations), un chien et vivent même l'un en face de l'autre (histoire de pouvoir se faire leur petit coucou du soir!). Cà ne serait pas drôle si en plus ils ne tombaient pas amoureux de la même femme. Judith va totalement leur faire tourner la tête. Au point de diviser ces 2 frères inséparables depuis toujours...

En soi, rien de très original. Un duel pour les beaux yeux d'une belle, une relation fusionnelle qui trouve explication dans un drame de l'enfance, du relativement déjà-vu. Il fallait donc un casting qui puisse faire la différence. Le charmant Cédric Kahn et le jovial Laurent Stocker forme un tandem fraternel attachant et on comprend volontiers que la flamboyante Louise Bourgoin ait pu déchainer les passions.
 
Les décors étant à la limite du déprimant (tourné au milieu de grandes tours dans le quartier chinois), on se focalise plus facilement sur les sentiments qui se jouent, sur la solitude qui se dégage de chacun des personnages. Il y a un vrai enjeu psychologique dans cette rencontre inattendue, ce cordon à couper pour pouvoir espérer trouver le bonheur ou encore le deuil d'une histoire qui traine au coin du cœur...
 
 Sans être ni un vrai ratage ni une franche réussite, Tirez la langue Mademoiselle reste un film tendre, profond et dans lequel il est plaisant de se perdre...
 
 
 
 
 
 

jeudi 5 septembre 2013

Vic+Flo ont vu un ours

 
Quand il s'agit du Québec, je perds tout bon sens. La simple évocation d'une "cabane à sucre" a fait briller des étoiles dans mes yeux. Sauf que le film ne se résume pas à cela. Loin de la chronique de société que j'attendais, on est plus près de la tragédie.
 
Tout juste sortie de prison, Vic fait le choix de disparaître du monde et de se reconstruire au fond d'une forêt. A ses côtés, celle qui a partagé quelques-unes de ses années d'enfermement, Flo. Un couple qui tournerait volontiers en totale autarcie s'il ne lui fallait compter sur les visites récurrentes d'un agent de probation qui va devenir peu à peu une figure familière avec laquelle elles vont tisser un lien bienveillant.
 
Tout semblerait donc tourner autour de la renaissance de ces 2 femmes, du tâtonnement que la vie à 2 exige, de la réadaptation à la liberté. Sauf que çà serait un peu trop simple! En fait, le film cache quelque chose de plus sombre, une histoire sous jacente et relativement terrifiante. Qui réapparait régulièrement après un interlude musical de percussions qui nous invite à deviner que le dramatique est à l'approche.
 
L'ambiance est très particulière ce qui, apparemment, est propre au réalisateur. Rien n'est amené subtilement. Tout nous est livré petit à petit sans laisser au spectateur une petite place pour son imaginaire. Même si le final est légèrement plus noir qu'attendu.
 
Romane Bohringer, son côté sauvageonne indomptable s'oppose à Pierrette Robitaille plus résignée et probablement plus sage. Et on retrouve un Marc-André Grondin, crâne rasé et méconnaissable, bien loin de son rôle dans L'homme qui rit.
 
Je ne saurai pas vraiment dire si j'ai aimé ou non ce film. Il dérange, il trouble, il sort des sentiers battus donc forcément on ne peut pas le rejeter totalement. Il y a ce côté intimiste qui nous attire au fin fond des bois, qui nous oblige à nous accrocher pour savoir ce qu'ils cherchent à révéler. De quoi nous tenir en haleine et découvrir ainsi l'endroit où le réalisateur a décidé de nous emmener.



Chaque jour que dieu fait, le charme à l'italienne

 
 
Voilà un film plein de charme. Un typiquement italien, avec les bras qui gesticulent, les décibels qui montent et un soupçon de la célébrissime dolce vita.
 
Le synopsis ne révèle qu'un couple que tout sépare. Mais qui pourtant s'aime depuis 6 ans. Et décide de faire un bébé. Lui, c 'est un cultivé à outrance,un presque parfait qu'on aimerait parfois voir un peu s'emporter. Elle, c 'est une musicienne dans l'âme, une torturée. Leurs routes ne se croisent qu'au petit matin quand l'un rentre de son travail de nuit tandis que l'autre se lève pour aller, en trainant des pieds, gagner quelques sous pour payer le loyer.
 
Ce qui est sous jacent et qui finalement devient central dans le film, c'est la croisade qu'ils vont mener pour devenir parents. Sont mis en lumière le thème de la fertilité et le combat que connaissent les couples stériles, la lourdeur des traitements et les failles que tout cela provoque chez les en attente d'enfants. C'est vraiment un sujet pesant qui est abordé tour à tour avec profondeur, avec pragmatisme et avec plus de légèreté et quelques touches d'humour parfaitement placées et qui évitent un dramatisme excessif.
 
On sourit, on s'amuse du côté méditerranéen de ces amoureux, on s'accroche à leurs espérances, on pleure sur leurs échecs... De très très belles scènes, très esthétiques, notamment ce passage en bord de mer presque magique où Antonia déconnecte totalement de la réalité et vit des instants de folie féérique ; le final qui est filmé sur différents modes et qui apporte une belle originalité ou encore l'endroit fabuleux où ils s'exilent pour s'essayer à des techniques sectaires dans l'espoir d'enfin réussir à concevoir le bébé dont ils rêvent.
 
Ce film m'a permis de découvrir Luca Marinelli qui est d'une justesse incroyable et que j espère revoir à l'écran prochainement. Un peu moins convaincue par Federica Victoria Caiozzo qui semble plus figée et moins à l'aise.
 
Un film frais et sans excès qui ne laisse pas indifférent...
 
 

mardi 3 septembre 2013

Lone Ranger, naissance d'un héros

 
Je ne suis pas une experte du western (il va falloir que je rattrape mon inculture) mais la présence d'un Johnny Depp, une fois encore à contre-emploi et dans un rôle à la mesure de son talent a suffi à me donner l'envie de pousser les portes de mon cinéma.

Indien en quête de vengeance, il croise la route d'Armie Hammer, un jeune avocat pétri de principes qu'il va apprendre à remettre en question. Lone Ranger est le héros d'une série télévisée des années 50 et Tonto, l'indien qu'incarne Johnny Depp est apparemment un personnage connu de tous outre-Atlantique. Remis au goût du jour, il garde néanmoins la saveur des épopées d'antan autant grâce aux décors très travaillés et grandioses, aux paysages du Nouveau-Mexique qui évoquent une autre époque et à une BO typiquement far-ouest. Quant au casting, il brille par sa pertinence. Le tandem tête d'affiche tout d'abord qui s'avère parfaitement assorti: à l'insolence de Johnny Depp se confronte la rigueur d'Armie Hammer ce qui crée évidemment pas mal de situations comiques. Un William Fichtner grimé au point qu'on a peine à le reconnaître excelle comme à son habitude dans un rôle de méchant à vous donner la chair de poule. Quant à Helena Bonham Carter qui retrouve son acolyte dans autre chose qu'un film de Burton, elle campe la patronne d'un espèce de saloon aux mœurs légères et impressionne par sa prestance et son charisme.
 
J'émettrai quand même quelques bémols. Tout d'abord la durée du film. Au moment où l'on espère la chute pour cause de quelques longueurs et d'un excès d'actions qui laissent à penser à un dénouement prochain, on repart dans un nouveau chapitre de l'histoire. Heureusement ce chapitre redonne un coup de sang à l'intrigue grâce à une course poursuite impressionnante. Et justement cette course poursuite est flanquée d'un air de Guillaume Tell qui donne un côté kitch à la scène. Il faut un temps d'adaptation avant que l'action prenne le dessus sur ces notes qui évoquent surtout pour moi Digger, ce jeu qui a bercé mon adolescence et le premier pc qui l'a accompagné.
 
Pour le reste, même en inculte du western, j'ai retrouvé l'ambiance qui se dégageait des bandes dessinées de Lucky Luke et cela m'a donné envie d'en découvrir d'autres. Ce qui est déjà signe que ce film n était pas inutile.
 
J'ai passé un moment vraiment sympathique à suivre ce ranger masqué qui a soif de justice et à m'amuser des loufoqueries de cet amérindien qui a l habitude de voyager en solo et qui se voit affubler d'un jeune homme dont les maladresses l'agacent prodigieusement. Le film est bien construit, extrêmement bien réalisé et visuellement très réussi.
 
Un film que je vous recommande (en VO si possible, c est tout ce qui m'a manqué pour le savourer pleinement!)
 
 
 

lundi 2 septembre 2013

Les flingueuses

 
 
Je ne manque aucun des films dans lesquels joue Sandra Bullock. Capable de sérieux comme d'autodérision, je trouve que c est une actrice vraiment à part et de surcroit extrêmement sympathique.
 
Pour l'accompagner dans ces aventures, Mélissa McCarthy à qui la comédie va définitivement comme un gant. Ce duo improbable de flingueuses va nous entraîner dans 2 heures de rires et de situations drôlissimes. Honnêtement ce n'est probablement pas le film de l'année mais il a ce petit plus qui permet de ressortir du cinéma avec une pêche et un sourire scotché aux lèvres. Les répliques sont savoureuses et font mouche et le duo Bullock/McCarthy forment une équipe complètement déjantée mais qui semble totalement crédible.
 
J'ai lu quelques critiques qui démolissaient le film mais même si le scénario n'a rien d'original, il est loin d'être la catastrophe annoncée. Certes il s'appuie essentiellement sur l'alchimie qui existe entre les 2 têtes d'affiche mais c'est à mon sens pour le grand plaisir des spectateurs. Sandra Bullock engoncée dans un tailleur strict qui croise la route d'une fliquette au caractère trempé et dont la vulgarité n'a d'égale que son absence totale de féminité, cela suffit à générer une succession de gags bien lourds mais qui divertissent à merveille. C'est ce qu'on demande principalement à un film, non?
 
Une petite touche de sentiments bien dégoulinants mais qui est tout de suite gommée par des répliques cinglantes et bien pensées. J'ai trouvé qu'il y avait un joli équilibre dans ce film qui vient probablement des caractères opposés des 2 personnages féminins. Je ne voudrai pas vous laisser penser que c'est un gros coup de cœur mais rire au cinéma est tellement rare ces derniers temps que rien que pour cela, je recommande ce film sans prétention mais qui a le mérite de faire passer un bon moment.
 
PS: par contre, j avoue que l'affiche et la retouche qu'ils y ont apporté font un tantinet foutage de g....!
 
 
 

dimanche 1 septembre 2013

Jobs, un biopic réussi

 
Ipad, IPhone, ITunes, je crois que tous ces noms font partie d'un vocabulaire courant que personne ne peut ignorer. Par contre avant le mois d'Octobre 2011, le nom de Steve Jobs ne me parlait pas spécialement. Son décès aura rendu à César ce qui appartient à César à savoir le mérite d'avoir créé une multinationale dont les succès ne se comptent plus.
 
Ce film permet de comprendre d'où est parti Jobs et la progression qu'il a suivi pour en arriver là. Certains trouvent dommage que le film se soit arrêté en milieu de chemin mais pour moi, ne pas se focaliser sur l'IPhone ou l'Ipad n'est pas un manque puisqu'on connait tous l'incroyable destin de ces produits que l'on trouve dans grand nombre des foyers d'aujourd'hui. Il est nettement plus intéressant de se concentrer sur ses débuts, sur qui il était humainement. Et de ce point de vue là, la première partie du film m'a donné envie de boycotter totalement Apple (je sais çà semble compliqué!) tellement Jobs m'a paru antipathique. Il ne devait pas faire bon vivre ou travailler à ses côtés à une certaine époque...
 
Quant à Ashton Kutcher qu'on cantonne généralement aux rôles de jeunes premiers dans des films romantico-américains de base, je l'attendais au tournant. Et je sentais venir la déception. Ou plutôt non, je m'attendais à du fade, de l'approximatif, de l'enjolivé. Quelle surprise! Ashton a apparemment travaillé très dur pour se mettre dans la peau de Steve Jobs. Ses mimiques, sa démarche, rien ne semble laisser au hasard. Je regrette d'avoir dû le voir en VF parce que j'aurai voulu savoir s'il en allait de même pour ses intonations. Quoiqu'il en soit, je salue sa performance parce que pour avoir vu quelques photos et vidéos de Jobs, il a été vraiment loin dans l'incarnation de son personnage. Le reste du casting est assez proche physiquement de la réalité ce qui montre un minutieux travail pour être au plus près de ce que fut le quotidien du créateur d'Apple.
 
Replonger dans les années 80 et faire un retour technologique en arrière fait réaliser à quel point nous avons progressé et à quel point nous bénéficions d'une technologie de pointe de laquelle nous aurions du mal à nous passer maintenant. Personnellement, j'ai vraiment apprécié ce biopic qui m'a permis d'aller un peu plus loin dans mes connaissances sur cet homme dont seuls les succès actuels me sont familiers. Il est toujours intéressant de découvrir la face cachée, l'avant de ce genre de réussite fulgurante enfin fulgurante c est ce que je croyais mais finalement je sais désormais qu'il s'est employé à travailler à ce succès depuis des décennies et surtout qu'il s'est donné corps et âme pour en arriver au statut qui est (ou qui était) le sien aujourd hui.