Je comptais passer mon tour pour ce film mais les critiques dithyrambiques, claironnant au film solaire, m'avaient donné envie de tenter l'aventure.
Je ne sais pas si je suis dans une période de rejet cinématographique (en effet, peu de films trouvent vraiment grâce à mes yeux!) mais le seul soleil que j'ai vu c est celui qui brillait au dessus de Tanger. Ce qui m'a vraiment dérangé, c'est le côté trop attendu du film. Tout est prévisible dès les premières minutes, les secrets de famille que le spectateur décèle très rapidement et qui semble échapper aux 3 sœurs, les non-dits qui pèsent et qui voudraient probablement nous amener à nous torturer les méninges pour y trouver réponse, rien n'est subtil.
Ce qui, malgré tout, est intéressant, ce sont les traditions qui entourent le décès du patriarche. Des traditions qui échappent à l'occidentale que je suis.
La réalisatrice essaie de nous faire rire avec des personnages caricaturaux dont la plupart surjoue (pour accentuer le côté méditerranéen ???) et des situations toutes aussi surjouées. Pour montrer que malgré le voile, malgré les codes religieux qui régissent cette famille et la condition de la femme au Maroc, cela n'empêche pas d'apporter un modernisme et une fraicheur mais qui, ici, accentue le côté cliché (les femmes qui boivent de la bière, qui parlent sexe en plein supermarché...). La tribu qui se remémore le passé, qui se retrouve, se déchire puis se ressoude, çà n'a rien de vraiment novateur. La seule différence est que cela se passe pour une fois en Orient où les traditions sont plus ancrées et les transgressions plus controversées que par chez nous. Culturellement donc intéressant mais scénaristiquement insipide.
Le fantôme du défunt qui vient hanter son petit fils et commenter ce que sa famille traverse m'a semblé présenter peu d'intérêt. C'est bien sûr très subjectif mais Omar Sharif et son sourire un peu pervers m'a fait froid dans le dos.
Ce qui m'a également laissé perplexe, c'est un sujet relativement lourd abordé, qui aurait pu être creusé et qui, au final, passe quasiment inaperçu. C'est ce qu'il manque à Rock the casbah qui n'est à mon sens pas suffisamment profond alors qu'il se prétend l'être. La réalisatrice reste en surface et se perd en chemin en ne sachant réellement quelle orientation faire prendre à son film. A voguer entre 2 eaux, on en arrive à un film qui manque de panache et d'aboutissement.
Je suis un peu sévère, je l'admets puisque ce film se laisse néanmoins regarder :)
La bande annonce m'a déjà tellement saoulée que je n'avais absolument pas envie de le voir !
RépondreSupprimerLa BA ne m avait pas emballé non plus mais aux vues des critiques positives que j avais lu partout, j ai voulu tenter!Tant pis :)
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