Depuis que ma liseuse fait partie de ma vie, en plus de dévorer un maximum de livres, j'ai enfin pu lire les e-books qui stagnaient dans mon pc. Parmi eux, Revenir de Richard Plourde. En plus d'être écrit par un canadien, sa trame me rendait curieuse. Qu'allait pouvoir me livrer ce fameux John Fisher?
De prime abord, une quête. Un retour sur soi, à ses racines. Et çà , çà me parle franchement. Quand il est acculé par son boss, John Fisher n'a d'autres choix que de prendre un congé sabbatique pour retrouver celui qu'il était avant la maladie qui l'a touché. Depuis cette leucémie, il porte une carapace qui fait de lui un insensible d'une froideur déroutante. C'est ainsi que commence le roman. Par le portrait d'un personnage qu'on juge d'emblée antipathique. Alors pourquoi passer tout un roman à ses côtés?
Parce que "Revenir" est synonyme de promesses... Alors il revient. Vers cette région qu'il a fui et qu'il doit aujourd'hui affronter. Et surtout vers l'essentiel. Ce livre n'est absolument pas une ode à la psychologie, il est plutôt parsemé d'aventures. L'entreprise d'un road trip qui ressemble fort à une thérapie va révéler de nombreux secrets sur le passé de notre "héros".
Revenir est un roman étonnant. Parce qu'il arrive à tenir le lecteur malgré le peu de sympathie qu'il a à l'égard de John. Ses petits cailloux déposés, son écriture nous pousse à nous accrocher et à creuser avec lui sur la complexité qui a fait de Fisher cet homme dur et méprisant. Le roman se dévore, il est ponctué de savoureuses expressions québécoises qui m'ont littéralement régalé et il est très bien écrit. Il regroupe tous les ingrédients qui rendent une lecture plaisante: de la romance, des rebondissements, des personnes bien construits et attachants et une fin (même si pressentie plusieurs chapitres précédents) qui fait du bien.
J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cet auteur et ce second roman m'a donné l'envie d'en lire davantage. Particulièrement le conte Le Koï et la grenouille qui est évoqué à plusieurs reprises dans Revenir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Laissez une trace de votre passage...