mardi 6 août 2013

Marius / Fanny ou comment vaincre ses à priori!

 
 
Je vous avouerai très franchement que je suis partie avec un très GROS à priori pour cette nouvelle adaptation pagnolesque. La bande annonce et ses faux accents marseillais m'avaient fait me tordre d'un rire ironique. Ajouté à cela que je ne suis pas la plus grande fan de Raphaël Personnaz (ce que je ne m'explique toujours pas d'ailleurs!), imaginez donc mon euphorie extrême en arrivant dans la salle! Mais pourquoi m'infliger un tel supplice, me direz-vous? Je suis définitivement adepte des Jean de Florette, Manon des sources et autres Château de ma mère, je ne pouvais donc pas passer à côté de Marius et Fanny. Je ne fais qu'une critique pour les 2 films, les ayant enchainé comme un seul film même si ma préférence va tout de même à Marius.
 
Pour commencer, même si j'ai du mal à l'admettre, on s'habitue à tout même à l'accent pas vraiment naturel des différents parisiens pure souche. De plus, Daniel Auteuil rend un bel hommage à ce Pagnol auquel on l'assimile souvent (Jean de Florette, Manon des Sources ou encore La Fille du puisatier). Il est fidèle à l'esprit provençal, à cette ambiance tellement propre à Marcel Pagnol. Malgré une sensation parfois de voir les personnages évoluer dans des décors en carton pâte, Auteuil nous livre une belle réalisation, soignée et à la hauteur de l'œuvre de cet écrivain si cher au cœur des français. Il s'offre le rôle de César qu'il interprète brillamment. On a tellement l'habitude de le voir dans ce registre qu'il fait presque partie des meubles pagnolesques.
 
Le reste du casting est plutôt juste. De Darroussin à Russo en passant par Marie-Anne Chazel, ces familiers portent parfaitement le film même s'ils n'ont que des rôles secondaires. Quant aux 2 héros dont les films portent le nom, ils ne déméritent pas. La délicieuse Victoire Belezy apporte une fraicheur à la belle Fanny et Raphael Personnaz campe un Marius rêveur et exalté même si dans le second volet, il m'a moins convaincu.
 
Il y a un vrai respect de l'esprit des romans et on en ressort heureux d'avoir été plongés dans un passé lointain, d'avoir partagé ces instants de vie romanesques. Pas d'ennui mais une vraie redécouverte de ces textes autrefois étudiés.
 
Entre langage châtié, traditions ancestrales et sentiment de respirer l'air marseillais d'antan, ces 2 premiers opus laissent espérer un "César" qui clôturera admirablement cette trilogie mythique.

                                                                                                                                                                    

 

2 commentaires:

  1. Moi aussi j'ai été assez amusée par les mauvais accents, et je n'irai pas les voir, ça ne me tente absolument pas.
    J'ai pas vu de films qui m'ont plu ces derniers temps :(

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