mardi 30 juillet 2013

Chez nous, c est trois!

 
 
Jusqu'à Camille redouble, Noémie Lvovsky ne m'avait pas spécialement marqué. Et puis je l'ai découverte lumineuse et malicieuse. Jeanne Millet, son personnage dans Chez nous, c'est trois! , est un peu plus sombre, blasée par la vie et par certains de ses choix même mais garde une pétillance discrète dû probablement au choix pertinent de la faire incarner par Noémie. L'excès de mélancolie nuit malgré tout au film et donne une sensation de longueur à plusieurs reprises. On sent un manque de moyens qui semble aller de paire avec les interrogations et les appréhensions de l'héroïne à qui on impose de revivre un passé révolu alors qu'elle ne rêve que d'avenir et de ce film qu'elle souhaite désespérément réaliser. Différentes fantômes de ce fameux passé vont révéler d'autres aspirations et des objectifs qu'elle n'aurait jamais imaginé.
 
En soi, l'idée est charmante mais elle manque cruellement d'envergure et de profondeur dans le scénario. La marginalité des personnages pourrait donner lieu à une intrigue un peu plus aboutie et aurait mérité d'être un peu plus creusée. J'ai trouvé le final assez sympa, l'explication historique du pourquoi ici on s'arrête à 2 bises alors qu'ailleurs on va jusqu'à 3 :)
 
Et comme je l'ai déjà fait remarqué précédemment, Marie Kremer est toujours dramatiquement mono expressive, son visage et sa tonalité reflètent mal ce qu'elle traverse. Je m'interroge sur ce choix alors que le personnage apporte théoriquement un petit supplément au film. Dommage!
 
Quoiqu'il en soit, on peut se contenter d'un visionnage télévisé, le grand écran n'apportant pas grand chose à ce film dont on regrette l'absence de ce petit plus qui aurait fait une belle différence...
 
 

lundi 29 juillet 2013

L'autre vie de Richard Kemp

 
 
Je viens de me rendre compte de mon oubli. Et pourtant ce film, passé totalement inaperçu, était plutôt sympa. Mélange de policier et de science fiction, il replonge Jean-Hughes Anglade, commandant de police, dans une ancienne affaire qui l'avait profondément affecté 25 ans auparavant.
 
C'est d'ailleurs le seul défaut du film. Faire vieillir Mélanie Thierry ou rajeunir Anglade d'autant manquait quelque peu de crédibilité. C'est le risque dans ce genre de scénario. Malgré tout, le parallèle entre les 2 époques, le lien des 2 personnages, la rencontre entre le passé et l'avenir fonctionne bien. Et c'est vraiment dommage qu'il n'ait pas eu une meilleure publicité. C'est habile, teinté d'un suspens aux judicieuses proportions. Le passage du passé au présent est vraiment bien porté par les décors et permet aisément de voguer de l'un à l'autre.
 
Quant à Mélanie Thierry, quel rôle à la hauteur de son talent! La lumineuse des années 90 gagne en sérénité à l'âge de la maturité. Elle est tout simplement parfaite et le duo qu'elle forme avec Jean-Luc Anglade même s'il peut surprendre n'est pas loin de la perfection. J'ai été profondément touchée par ces 2 personnages centraux, par tout ce que ce retour dans le passé, improbable et surtout pas vraiment prévu au programme va engendrer dans leur futur, tout l'impact, les répercussions qu'une simple rencontre peut avoir non seulement sur leur propre destin mais finalement sur de nombreux destins périphériques.
 
Je ne regrette pas de m'être laissée porter par l'envie de revoir Mélanie sur grand écran parce que j'aurai manqué un film qui n'a fait qu'une trop rapide apparition dans mon cinéma d'art et d'essai alors qu'il aurait mérité tellement mieux...

dimanche 28 juillet 2013

Le congrès, la petite perle qu'on n'attendait plus!

 
 
A une époque où le virtuel tend à prendre véritablement le pas sur le réel, le Congrès met à jour les conséquences à terme de cette virtualisation excessive. Robin Wright qui joue son propre rôle est prise de doutes quant au choix qu'elle doit faire et qui aura un impact essentiel sur son identité et son avenir. Si elle accepte d'être scannée et devenir la propriété et le jouet de la Miramount, il lui faudra renoncer à vivre sa passion au grand jour. Fini donc pour elle le plaisir de jouer.
 
Le moment où elle est scannée est tout bonnement sublissime. Quelle prouesse nous livre Robin Wright! Elle m'a tiré des larmes d'émotion intense...
 
Quand elle réapparait lors d'un congrès 20 ans après sa virtualisation, elle découvre ce que le monde est devenu. A ce moment là le film se transforme et devient animé. Il faut un certain temps pour s'habituer aux couleurs bariolées, à l'ambiance qui règne dans cette seconde partie. La qualité de la reproduction de Robin Wright en personnage de dessin animé est étonnante. Elle plonge dans un univers angoissant où l'artifice, la ressemblance collective font légion. Tout est à portée et finalement plus rien n'a de valeur. De fil en aiguille, elle continue de voyager dans le temps et se trouve projetée dans un univers où à l'aide d'une drogue, il est possible de choisir ce que l'on souhaite être. L'individualité disparaît totalement au profit d'une superficialité à l'excès. De quoi donner le tournis à l'héroïne qui voudrait que cette population pervertie sorte de sa torpeur et se rende compte à quel point vivre dans la réalité peut être enrichissant.
 
La seconde partie (divisée elle aussi en 2) peut paraître un peu rébarbative et probablement un tantinet trop barrée pour le commun des mortels mais pour ma part, j'ai respiré à pleins poumons cet air original, ce concept certes déroutant mais novateur qui m'a littéralement emballé.
 
Le réalisateur qui a longuement et profondément muri son sujet nous livre un film inclassable mais indéniablement intense et abouti. A voir et à savourer!
 
 

mercredi 24 juillet 2013

Solaire Frances Ha

 
 
Ne vous méprenez pas: le noir et blanc de Frances Ha ne vous emmènera pas aux confins d'une époque lointaine. Au contraire, ce film est moderne et contemporain et la personnalité de Frances suffit à colorer l'intrigue. Traitant d'un thème qui parlera à un grand nombre de notre jeunesse actuelle, l'adulescence, Frances Ha nous lance sur les traces d'une artiste danseuse qui doit revoir ses aspirations à la baisse pour entrer dans le sombre monde des adultes. Mais c'est en fait simplement reculer pour mieux sauter. Parfois les rêves semblent tellement peu à portée qu'on se trouve dans l'obligation de dévier notre chemin, d'allonger un peu notre route pour parvenir à nos fins. C'est ce message que fait passer Noah Baumbach.
 
Pour ce faire il s'offre une comédienne véritablement solaire, qui attire le regard et la sympathie: Greta Gerwig. La caméra l'aime autant que le spectateur. Son personnage croque la vie à pleines dents et fait de Carpe Diem son crédo quotidien. Chaque étape de sa progression s'accompagne d'un déménagement et ce changement de décor est pertinent et nous aide à mieux cerner sa psychologie et les émotions autant que les doutes qui peuvent la traverser.
 
Le film est intelligemment construit et ne s'évapore pas dans des considérations inutiles. Il se centre sur l'héroïne et ne s'encombre pas d'histoires superflues. Chaque personne qui croise la vie de Frances aura forcément un impact direct sur sa vie et sur la construction de son destin.
 
Le tout repose sur une bande son de qualité et sur un visuel subtil et esthétique. New York sublimé par le noir et blanc habilement choisi par le réalisateur apporte une touche intemporelle à l'intrigue et fait de Frances Ha un film qui porte et qui illumine...
 

 

Paris à tout prix, jolie surprise estivale

 
Si j étais impatiente de découvrir Paris à tout prix, bien avant même d'avoir vu la bande annonce, c'est pour cause de François-Xavier Demaison au casting. Certes son apparition à l'écran est un peu courte à mon goût mais quel plaisir malgré tout de le retrouver :)
 
Paris à tout prix met en scène une jeune marocaine qui, pour s'intégrer parfaitement à la culture française, a totalement occulté ses racines et le pays d'où elle vient. It girl par excellence, elle évolue dans l'univers fermé et très élitiste de la mode. Habituée aux strass et paillettes, elle voit son monde s'écrouler suite à un malencontreux oubli de renouvellement de son permis de séjour. Forcément, pour elle, son statut de résidente permanente lui est acquis et elle n'imagine pas une seconde qu'elle va devoir retourner à la case départ et affronter ce père et cette famille qu'elle a fui.
 
Voilà donc Maya de retour au bercail, un bercail dont elle a oublié tous les codes et qui lui renvoie à la figure à quel point elle n'a plus rien de marocain qui coule dans ses veines. Sauf que...Va-t-elle parvenir à ses fins, retrouver son pays d'adoption et décrocher le CDI tant convoité? Alors oui, effectivement, on imagine sans peine le happy end, sa prise de conscience, la remise en question de ses valeurs. Tout est relativement convenu. Mais il y a une telle lumière, une pétillance naturelle chez Reem Kherici (également à la réalisation de ce premier film) qu'on embarque nécessairement sur le chemin méandreux que va emprunter l'héroïne.
 
 Le casting est savoureux notamment une Cécile Cassel pleine d'humour et de peps. L'ambiance méditerranéenne, les pieds de nez toujours drôles et jamais excessifs autant à l'égard du monde de la mode que de la culture marocaine  font de Paris à tout prix la jolie surprise estivale.
 
 On rit, on verse quelques larmes, on s'amuse des certitudes et de l'égocentrisme des parisiens et on s'attendrit de cette famille qui dit si bien le manque...Le panel d'émotion est savamment dosé et on passe un très bon et très rafraîchissant moment cinématographique.

 
 
 
 

mardi 23 juillet 2013

Ma première bougie



Il y a tout juste un an, je décidais de me lancer dans le vaste monde de la blogosphère! Tout d'abord pour livrer, exorciser anonymement tout ce qui traverse la vie et l'esprit d'une fille (un jour, j'arriverai à dire femme ;)!!!).
 
Mais en cours de route, j'ai changé mon fusil d'épaule et me suis dirigée vers du partage, de l'échange, du culinaire, du littéraire et de la cinéphilite aigüe. Et de fil en aiguille, j'ai grandi, appris à maitriser les codes, découvert d'autres blogs et des personnes toutes plus sympathiques les unes que les autres.
 
Ce qui était un coup de tête, du totalement non-réfléchi s'est transformé en un plaisir et en une jolie habitude quotidienne. Désormais chaque petit plat est immortalisé et partagé, à chaque sortie des salles obscures, j imagine déjà les mots, les arguments, le positif et le négatif que je vais pouvoir ajouter à ma critique... En bref, je vis, je respire souvent blog. C'est une espèce de petit lien qui s'est tissé petit à petit, une petite toile dans la vaste Toile qu'est Internet.
 
Alors aujourd'hui, en ce jour historique (mais non, mais non, je n'exagère pas) et pour souffler cette première bougie, je voudrai vous dire un immense MERCI à tous, passagers éphémères, visiteurs qui déposent régulièrement une petite trace, anonymes récurrents, amis et famille toujours présents, bloggueur(se)s fidèles. Merci pour chacun de vos passages, merci pour le temps consacré, merci pour votre intérêt, Merci, merci, merci :)
 
Et si on se donnait RDV dans un an???
 
PS: J en profite pour souhaiter un très bon anniversaire à mon neveu adoré qui souffle lui ses 2 bougies <3
 

mardi 16 juillet 2013

Le grand méchant loup, le film qui m'a laissé sur ma faim!


Les 3 petits cochons de la célèbre fable sont devenus Riri, Fifi et Loulou. Pour le reste, tout est aux normes. Les maisons respectivement en paille, en bois et en brique, le loup qui prend la forme d’une expression populaire d’antan, les frères cadets qui ne pensent qu’à leur plaisir et ne songent pas au lendemain et aux conséquences de leurs actes et l’ainé sur qui on peut compter, le solide, le réfléchi.
Ce qui aurait pu être une bonne idée de scénario m’a laissé franchement sur ma faim (de loup !). Le casting des frères ne m’a pas convaincu. Chacun dans leur genre, ils font bien leur boulot mais en trio, ils manquent de crédibilité. La réalisation est plutôt bien pensée. L’histoire commence par la vision d’un des frères puis s’oriente sur celle d’un des 2 autres qui éclaire les évènements du précédent tableau et ainsi de suite. C’est habilement organisé mais il manque quelque chose. Je ne saurai malheureusement pas dire quoi. J’ai eu cette sensation que le film cherchait coûte que coûte à faire rire avec des gags trop gros, un humour trop gras… Cela dessert l’aspect « conte de fée » même modernisé qui émane du titre.
Pour ne pas trop spoiler, je ne dévoilerai pas l’élément qui m’a plu dans le film à savoir le final qui donne une morale à l’histoire. Parfois pour que la brique soit aussi solide qu’espérée, il faut d’autres éléments qui s’y rajoutent et qui vont servir à consolider les fondations de la maison. Métaphoriquement bien évidemment mais j’ai trouvé çà assez bien joué J
Pour le reste, j’ai eu la sensation  que le film mettait du temps à s’ « originaliser » ce qui crée pas mal de longueurs. Alors oui, Versailles et son château by night, c est sympa, oui Charlotte LeBon en grand méchant loup c’est la cerise sur le gâteau et oui Zabou Breitman est parfaite dans son rôle de femme du frère qu’il fallait épouser (comme souvent !) mais malheureusement çà n’a pas suffi…

lundi 15 juillet 2013

Les reines du ring, la bonne surprise


Un film dont je n’avais pas vu la BA mais que la simple présence de Marilou Berry avait suffi à me vendre ! J’avoue que l’affiche me faisait un peu peur. Et finalement j’ai passé un super moment. Cela faisait un certain temps que je n’avais pas ri de si bon cœur devant un film ! J’ai lu des critiques qui descendent violemment le film et j’avoue que je ne comprends pas trop pourquoi. Certes, on n’a pas affaire à un futur Césarisé mais il n’a pas cette prétention non plus.
Les actrices, toutes des caricatures dans leur genre, assurent carrément. La palme va à Corinne Masiero qui est à mourir de rire, qui joue une ch’ti version bouseuse qui se fout totalement de son apparence (d’où des scènes d’une drôlerie étonnante !). Mais les autres ne déméritent pas de la belle Audrey Fleurot qui joue les bimbos, à André Dussolier dans le rôle du coach qui reprend du servie, à Nathalie Baye à qui l’humour va finalement très bien et bien sûr à Marilou Berry, tout droit sortie de prison et qui se prend de passion pour le catch pour impressionner ce fils qui ne lui fait plus confiance. Sans oublier Isabelle Nanty, la patronne tyrannique du supermarché où exerce cette bande de catcheuses du dimanche !
Vous l’aurez compris, le casting est très sympathique et porte brillamment le film sur ces épaules. On y découvre l’univers du catch que je ne connaissais pas et qui s’avère être avant tout un « sport » de spectacle et de démonstration. Ajoutez à cela une ambiance potache, solidaire, des premiers pas balbutiants pour les apprenties catcheuses et des costumes kitchissimes vous obtiendrez un film bon enfant qui atteint son but à savoir faire passer un bon moment et surtout faire réellement rire ce qui n’est pas toujours le cas dans les comédies françaises du moment !

dimanche 14 juillet 2013

World War Z, un énième film catastrophe?

World War Z alias le film que je n’aurai jamais été voir en temps normal. Sauf que c’était compter sans Brad ! Alors oui j’ai enduré un film catastrophe et même du Brad doublé… Et on va dire que j’ai un peu regretté et surtout que j’ai eu confirmation que ce genre de films n’est absolument pas ma tasse de thé. Le monde qui doit être sauvé d’une météorite, d’une invasion de visiteurs de l’espace ou encore d’un virus improbable et tout cela par un seul et unique homme, c’est un peu too much pour moi. Après, je conçois parfaitement que ce film ait plu.  Personnellement je n’aurai pas aimé me retrouver face à un des millions de zombies qui sévissent dans le film. D’ailleurs, je l’ai vu en 3D, somme toute pas vraiment utile sauf pour une scène où moi comme une partie de la salle avons littéralement hurlé à l’apparition d’un zombie venu d’on ne sait où !
Ce qui me dérange (et là c est une généralité), c’est les invraisemblances qui se multiplient. Par exemple, le garçon qu’ils croisent au début de leur course-poursuite et qui perd ses parents contaminés par des zombies en folie ne verse pas une larme et se remet plutôt bien de cette disparition violente… Et puis les fameux héros qui font toujours les bons choix (la route à prendre, l’antidote à s’injecter…). Et ces mêmes fameux héros qui portent tout sur leurs incroyables épaules, qui sauvent 6 milliards d’êtres humains (enfin un peu moins vu tous ceux qu’on voit mourir entre temps !), c’est juste trop incohérent et trop fictif pour moi… Ce qui m’agace aussi pas mal, c’est ce côté toujours parfait de la famille américaine de rêve, qui s’aime même après des siècles de mariage, dont les enfants sont toujours gentils et bien élevés et qui vivent dans une harmonie délirante ! (non, promis je ne suis pas énervée J )
Ah et j’oubliais le Brad pour lequel j’ai pris mon courage à 2 mains. Ce Brad qui a choisi on ne sait trop pourquoi de s’enlaidir avec une coupe limite crado qui ne lui va pas franchement. J’ai envie de dire à Angélina d’intervenir d’urgence là ! Où est le sex symbol de Seven ou de Meet Joe Black ???
Malgré tout je ne regrette pas d’y être aller rien que pour la présence de notre petit Frenchy, du sublime Grégory Fitoussi qu’on aperçoit aux côtés du monstre sacré d’Hollywood et qui incarne le pilote d’avion qui prend la poudre d’escampette !
Bon, je vais quand même tempérer mes ardeurs. Le film est malgré tout bien construit. Le final m’a quelque peu surpris, pas si proche du happy end prévisible auquel j’avais songé (et c est tant mieux !). Et puis les zombies font vraiment peur et rien que pour les effets spéciaux bravo !
Donc voilà même si ce n’est pas mon genre de prédilection, le film est bien réalisé et sait faire monter une tension palpable dans toute la salle de cinéma. A voir pour les amateurs du genre et pour les fans de Brad bien sûr J
 

jeudi 11 juillet 2013

Moi moche et méchant 2

 
 
J'attendais ce 2ème opus avec beaucoup d'impatience. Serait-il à la hauteur du buzz provoqué par le 1er? Et bien pour moi, il n'en est pas loin :) J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver Gru même s'il s'est rangé du côté des gentils. Devenu père de famille raisonnable et responsable, il refuse en premier lieu la mission qui lui est confiée par une organisation qui lutte contre le Mal. Finissant par céder à l'appel de l'aventure, il se retrouve avec une partenaire qui ne le laisse pas insensible.
 
Les personnages sont bien exploités et plutôt fouillés. Que ce soit les 3 petites de Gru qui sont vraiment attachantes, le grand Patron De Lamolfès, le professeur Néfario ou encore El Macho... Sans oublier les essentiels, ceux qui, soyons honnêtes, sont les vraies stars de ce film d'animation: les Minions. Ce qui pourrait basiquement passer pour un long métrage pour enfants s'avère s'adresser parfaitement aux adultes aussi grâce au potentiel extrêmement comique de ces fameux minions. C'est peut être çà qui est un peu dommage, que le scénario soit plus "transparent" que les gags de ces ptits bonhommes jaunes! On a comme la sensation que les producteurs misent totalement là-dessus (ce qui semble le cas puisqu'apparemment un film consacré aux minions doit voir le jour!) quelque part au détriment du reste. Le titre semble presqu'injustifié: le moche et méchant a disparu pour laisser place à un bon père, à un homme qui livre certaines de ses failles d'enfance...
 
Malgré cela, on passe un bon moment, on rit très souvent et on est impatient de découvrir si l'intuition de Gru sur le vrai méchant de l'histoire était la bonne (c'est là que son côté ex méchant lui est fort utile!). Cette humanité qui habite désormais Gru amène à quelques jolies scènes émouvantes. Un joli équilibre dans l'ensemble et techniquement le film est vraiment abouti.
 
PS: petite anecdote amusante, j'ai trouvé que le choix d Audrey Lamy était assez bien joué puisque physiquement la blonde actrice ressemble à la rousse espionne ce qui donne une cohérence plutôt sympathique au personnage!
 
 
 
 

mercredi 10 juillet 2013

On a tous besoin d'un Jonatan dans sa vie!



 
D’un Jonatan, d’un Alfonse ou même d’une Pierrette…En bref, vous l’aurez compris, on a tous besoin d’une personne déclic, d’une personne qui vous change, qui vous booste, qui vous fasse avancer !
 
Pour moi, il s’agit donc d’un Jonatan, Cerrada de son patronyme qui, il y a tout juste  10 ans, est arrivé telle une tornade dans une vie réglée et banale à mourir. Vous savez le genre de vie où les journées s’égrainent, toutes semblables les unes aux autres, où les rayons de soleil semblent réservés aux autres et où l’arc-en-ciel est en option. Bon, ok, je noircis peut être un tantinet le tableau. Mais Jonatan fait partie de ces rencontres-phares, de celles qui vous révèlent à vous-même…
 
J’ai longtemps été une fille transparente, une fille qui longe les murs, le regard fixé sur le trottoir (bon, çà j’avoue que çà m’arrive encore). Une fille effacée, incapable de quoique ce soit, se contentant de terre-à-terre extrêmement rassurant. Une fille de, exemplaire et une femme de, qui vouait un culte à son amoureux, le seul capable de bien vouloir d’une fille de son genre. Une inexistante totale…
 
A 25 ans, il était clair que ma vie serait la même jusqu’à trépas ! Pas très exaltant je le reconnais mais méritai-je mieux que cela ? Et oui, niveau estime de moi, j avais atteint un seuil bien en dessous du niveau de la mer ! Et puis, il est entré dans ma vie, tel un prince charmant sur son destrier. Enfin plutôt tel un ptit blondinet maniant le micro mieux que personne. Alors oui, Jonatan, premier vainqueur de la Nouvelle Star, est celui qui a fait la différence et qui a tout bouleversé. J’entends déjà les petits sermons qui vont fuser mais ne vous inquiétez pas, ma psy est déjà passée par là et j’ai eu ma petite leçon de morale en règle. Si on n’est pas motivé à changer, si on ne s’ouvre pas à ce nouveau Moi qui sommeille en nous, même si un prince, un astronaute ou un ministre débarquent, il y a peu de chances que le miracle se produise. Alors oui (je me répète !), j’y suis peut-être un tout petit peu pour quelque chose dans cette Céline nouvelle qui végétait probablement au fond de moi (tellement bien enfouie que j’ai mis 2 décennies et demie à la trouver !). Vous constaterez que ma thérapie n’est pas si inutile que çà !
 
Cela en a longtemps amusé certains. On a taxé ce « coup de cœur » d’éphémère, de lubie et de tout un tas de qualificatifs sympathiques ! Mais trouvez-en vous des personnes capables de vous donner envie de vous dépasser, de faire des choses seule comme une grande, d’oser tenir tête à une famille étouffante et moralisatrice, de vous ouvrir aux autres, d’élargir votre espace vital et de prendre enfin la confiance suffisante pour oser être cette Autre dont je rêvais depuis toujours.
Et puis honnêtement, qui renoncerait délibérément à une telle dose de bonheur dans son quotidien ? Ce n’est pas comme si on vivait dans un monde tout rose, où la crise ferait partie des mythes d’un autre temps, où nous aurions tous un côté bisounours qui permettrait l’extinction des guerres, de la violence, du chômage et même des manifs anti mariage pour tous !Et bien moi contre la morosité ambiante, j’ai mon arme secrète, ma parade imparable, ses petits statuts qui suffisent à ensoleiller mes journées, ses révoltes et ses combats qui deviennent les miens, ses coups de cœur, sources inépuisables de découvertes heureuses (ou pas…)…Mais chuuuuut çà reste entre nous, je ne voudrai pas qu’on me vole ma recette de grand-mère !
 
Moi qui voulais écrire un article qui l’encenserait et lui montrerait à quel point sa flamme, sa gentillesse et sa générosité ont éclairé ma sombre décrépitude, c’est loin de ressembler à l’ode initialement prévue. Je voudrai faire comprendre au monde, à mes lecteurs ou plutôt à ces proches qui m’ont longtemps jugé que ce n’est pas simplement un Artiste. Qu’il n’est pas le seul dont la voix m’ait touché, que des artistes à soutenir, j en ai quelques-uns dans ma besace, des certes plus importants que d’autres mais que Lui est unique et que j’aime cette rareté...J’aimerai lui dire à quel point je chéris la complicité qui s’est installée, les instants si particuliers que nous avons partagé, chacune des étapes des 10 années passées, cette toile tissée rencontre après rencontre, le bonheur qu’il propage quand il est sur scène…Je ne fais pas cette déclaration par hasard, c est simplement qu’il y a tout juste 10 ans aujourd’hui, il était sacré premier vainqueur, nous le faisions monter sur le trône qu’il méritait. Et en ce jour anniversaire, je ne peux m’empêcher de me pencher sur celle que j’étais avant Lui, sur celle qui a disparu depuis et sur celle qui a grandi petit à petit pour devenir la fille épanouie, forte et confiante d’aujourd’hui (là, je l’admets j exagère un tantinet J ).
 
Tout ce chemin parcouru, ces petits pas posés les uns après les autres, les victoires qui ont fait tellement de bien à mon misérable égo, tout ce qu’il a provoqué, tout ce qu’il a transformé, souvent sans le savoir. Il fait partie de ces personnes dont chacun devrait rêver de croiser la route, de ceux qui font croire au destin ou font remercier le hasard. Il fait partie de mes indétrônables Essentiels, de mes Indispensables et des rares à qui je voue une reconnaissance quasi éternelle. Non, je ne suis pas dans l’excès, je vous assure. Vous me croiriez si vous voyiez les étoiles qui pétillent dans mes yeux à la moindre de ses nouvelles, si vous pouviez voir mon cœur se gonfler quand j’entends le son de sa voix. Il a cet effet presque magique...
Il est là comme une Evidence, un rayon de soleil dans une pièce...
 

lundi 8 juillet 2013

L'attentat, le film effectivement choc!

Ce n'est pas la première fois qu'une critique m'amène à voir un film auquel je n'aurai même pas songé (comme Wajda par exemple qui est un vrai bijou) Ce fut donc le cas également pour L’Attentat qui est véritablement un film choc.
 
La première partie nous présente brutalement la réalité d’Amine qui doit faire face à une nouvelle dramatique. Sa femme vient de perdre la vie dans un attentat à Tel-Aviv et on lui annonce sans ménagement qu’elle est à l’origine de ce même attentat. Difficile à avaler pour un homme éperdument amoureux de sa femme qui a la certitude de la connaître mieux que personne. En plein déni, il se décide à partir à la recherche de preuves qui pourraient la disculper.
 
Dans la seconde partie, on le retrouve en Palestine où il va mener une enquête minutieuse pour trouver les réponses à ces nombreuses questions. Il va plonger au cœur d’une ville qui dissimule un intégrisme d’une intensité et d’une violence inouïes. Prêt à tous les risques pour aller au bout de sa quête, il va mettre le doigt sur des rouages complexes et une haine de l’autre omniprésente…
 
Cette manière intimiste de présenter un conflit fréquemment relaté par les médias nous amène à réfléchir différemment… Entre trahison et culpabilité d’avoir renié ses origines, Amine voit vaciller toutes ses croyances et ses certitudes en même temps finalement que les nôtres. Le film est intelligemment construit un peu comme ces plans de dissertations qu’on nous enseignait au lycée : la thèse, l’antithèse et enfin la synthèse. Ali Suliman interprète brillamment ce médecin perdu dans les affres de sa douleur qui va passer par toutes les émotions avant d’arriver à l’acceptation de la réalité. Il n’est en effet pas facile de renoncer à tout ce sur quoi votre vie semblait bâtie : la confiance, l’évidence de connaître la personne qui partage notre quotidien et également ce sentiment d’être parfaitement intégré et quasiment apatride…
 
Adaptation d’un roman de Yasmina Khadra et apparemment en donnant un dénouement différent, je pense que je me laisserai tenter par la lecture de l’histoire originale. Un film à voir, à comprendre et à digérer…
 

dimanche 7 juillet 2013

Man of Steel

 
 
Dans la famille Super Héros, je n'adhère pas à tout. Je serai même plutôt réfractaire mais il suffit parfois d'une bande-annonce un peu différente pour me donner envie de m'y risquer malgré tout. Jusqu'à quasiment la veille de la sortie de Man of Steel, j'étais persuadée de passer mon tour. Mais finalement la BA a réussi à me convaincre!
 
Me voilà donc partie pour la genèse de Superman d'où je suis ressortie plutôt mitigée! N'attendez pas de moi que je vous fasse une critique de spécialiste du genre parce que j'ai peu de références...
 
J'ai beaucoup aimé la première partie, la partie humaine, la facette Clark Kent qui prime encore sur le destin de Kal-El. J'ai aimé surtout le côté un peu buriné d'Henry Cavill, absolument sexy et qui m'a laissé ensuite totalement indifférente quand il opte pour le côté lisse et froid de Superman... Amy Adams en Loïs Lane, je suis plutôt sceptique. Dans ma tête, la version Teri Hatcher/Dean Cain est tellement ancrée que celle-ci manquait du piquant qui me semble tellement propre à Loïs Lane. Un vrai plaisir de retrouver Kevin Costner, tellement rare ces derniers temps et parfait pour interpréter le paternel Kent.
 
Et puis arrive la partie que, somme toute, beaucoup attendent. La multiplication et pour moi, l'excès d'effets spéciaux. Une sensation de surenchère, un besoin de démonstration technique qui m'a très vite lassé. A chaque fois que la fin semble proche, il y a un énième rebondissement, un méchant qui fait son come back et honnêtement, c'est loin d'être ma tasse de thé! Je ne suis pas sûre que les 2h20 soient réellement justifiés, un peu d'épurage n'aurait pas été superflu.
 
Je ne peux pas donner d'avis objectif par rapport aux précédents Superman mais concernant ce dernier, je dirai qu'il n'est ni bijou ni déception mais qu'il donne une vision autre de ce héros populaire, il donne un éclairage différent sur la recherche de son identité et la découverte de ses origines. Un Superman très agréable à regarder et très agréable à voir se révéler...Dommage pour la débauche d'effets spéciaux et pour le méchant Zod tout sauf convaincant qui gâchent l'ensemble et le potentiel qu'aurait pu avoir ce film!
 
 

jeudi 4 juillet 2013

Touchant Pour une femme...

 
 
Voilà un film que j'attendais impatiemment. Trop d'impatience entraine souvent des déceptions mais pas cette fois...
 
Habituée aux films autobiographiques, Diane Kurys nous livre cette fois une part de l'histoire de ses parents (et du même coup de la sienne). Je trouve que cela rend le film encore plus touchant. Il y a un tel sens du détail et une atmosphère parfaitement recréée. Les décors, la bande-son, les costumes, rien n'est laissé au hasard. Ce qui est d'autant plus périlleux que le film passe d'une époque à l'autre et nous emmène alternativement de 1947 aux années 80 et même jusqu'en 1990. J'aime particulièrement le plan où le personnage Sylvie Testud retourne sur les lieux de son enfance et laisse place à sa mère en pleine période d'après-guerre. C'est habilement réalisé je trouve. Le fait de voguer dans des espaces temps différents, de faire ce parallèle avec les photos retrouvées à la mort de Léna et les affaires qu'elle gardait précieusement et avec l'histoire passée vécue en temps réel.
 
Anne décide de se plonger dans le passé de sa mère à la disparition de celle-ci. Elle se rend compte que sa naissance correspond avec un secret familial: le départ de son oncle Jean. Il est temps pour elle d'aller  à la recherche de réponses. Et faire ainsi revivre sa mère et ses souvenirs une dernière fois.
 
Nous voici plonger dans une période un peu trouble, où la France refait doucement surface. A Lyon, Léna et Michel construisent tant bien que mal une vie loin des douleurs qu'ils ont subi. Une vie plutôt tranquille jusqu'à l'arrivée du frère de Michel, Jean. Un retour inattendu et qui va bouleverser à jamais leurs vies à tous.
 
Sont abordés dans ce film un panel intéressant de sujets: le massacre des juifs pendant la guerre (sujet très souvent traité), la politique russe et l'émergence du communisme en France et bien évidemment l'éternel triangle amoureux et l'ascendance que les secrets peuvent avoir sur l'ensemble d'une famille. Cela évite selon moi de s'engouffrer dans trop de lourdeurs, de s'enfermer dans du dramatique. On assiste à des scènes de bonheur, de renouveau tout autant qu'à des combats et à d'implacables vengeances. Je trouve également que Diane Kurys nous livre une belle image de sa ville natale qui donne envie de faire un bond en arrière et d'aller flâner dans ses rues pittoresques.
 
L'émotion transmise par l'image est sublimée par des acteurs tout simplement parfaits. Pas la moindre erreur de casting. Magimel superbe même vieilli, lumineuse Mélanie Thierry, pétillante Clotilde Hesme ou un Denis Podalydès engagé, chacun apporte une intense profondeur à son personnage. Sylvie Testud et Julie Ferrier, physiquement, sont semblables aux sœurs qu'elles incarnent. Et puis Nicolas Duvauchelle qui me surprend à chaque film un peu plus, qui joue un Jean rebelle et sensible. On le retrouve dans un registre dans lequel il excelle littéralement. Bon, je vais être honnête, je pensais qu'il serait vraiment compliqué de voir Mélanie et Nicolas autrement qu'en Charlie et Elie (Comme des frères addict oblige!) mais ils ont réussi à me les faire oublier très rapidement. Ils forment un très beau duo et font passer énormément d'émotions.
 
Pour une femme est un film vrai, authentique et très touchant. Il m'a véritablement embarqué, a murmuré bien des secrets à mon oreille et sans jamais en faire trop, a troublé le cœur de l'hypersensible que je suis. Un film que je reverrai avec grand plaisir!
 
 

mardi 2 juillet 2013

Before Midnight, l'escale grecque de Jesse et Céline

 
 
La bande-annonce de Before Midnight m'ayant fait envie, je me suis mise en mode rattrapage accéléré des 2 premiers volets de la trilogie de Richard Linklater (3 films en 2 jours). Pour être honnête, Before Sunrise ne m'a pas emballé plus que cela. Des débuts certes romanesques mais un peu niais même pour moi. Il faut dire que je l'ai regardé sur une K7 vidéo (qualité très moyenne) et en VF (doublage qui mériterait la palme du plus mauvais!). Malgré tout, la façon dont ils se découvrent et les personnages sont attachants. Et la fin ouvre une porte et fait la part belle à l'imagination.
 
Nous retrouvons Céline et Jesse dans Before Sunset et cette fois (est-ce pur chauvinisme de ma part puisque l'intrigue est parisienne!), la magie opère...Tout se joue entre les 2 personnages, passé et avenir se mêlent le temps d'une balade dans les rues de notre capitale. Le dialogue est à nouveau d'une fluidité remarquable, la maturité acquise par le duo les rend plus intéressants et le final pose les mêmes points d'interrogations que le premier. Même s'il est vrai que Before Midnight ayant vu le jour entre temps, la bande-annonce répond à bon nombre des questions qu'on pouvait se poser..
 
Nous voilà donc sous le soleil de Grèce. Avec un couple qui a pris une dizaine d'années, un couple qui est devenu famille d'apparence unie et heureuse. Contrairement aux 2 précédents opus, tout n'est pas centré autour du couple dans la première partie du film. En vacances avec une poignée d'amis dans une villa de rêve, le réalisateur nous fait nous attarder sur une complicité et un attachement qui sautent aux yeux. Pour mieux nous faire plonger dans les affres inévitables qu'offre une longue vie de couple. Au moment où la caméra se recentre sur Céline et Jesse qui partent pour une soirée romantique en amoureux, on s'aperçoit que la faculté d'échanger si propre au couple, leur capacité à dialoguer ont survécu au poids des années. On ne peut alors s'empêcher de sourire...Le Happy End tant espéré est à portée de main. La beauté des longs plans-séquences dans les rues d'un village grec enrichit véritablement l'instant et capte l'intensité du moment.
 
La chambre d'hôtel où ils vont passer la nuit devient rapidement le théâtre de leurs rancoeurs et cette soirée romantique vire vite au règlement de comptes! Ainsi même Jesse et Céline n'ont pas échappé à l'usure du temps. Ce qui m'a quelque peu agacé, c'est cet acharnement de Céline qui ressasse, reproche, accuse. Et fait face au flegme étonnant de son homme. Cà semble un peu caricatural, ces claquements de portes, ces hurlements qui sont souvent des caractéristiques typiquement féminines. C'est mon seul bémol au film. Un couple qui évolue comme tout un chacun, un thème universel, un décor bucolique, tout est à mon sens savamment étudié pour toucher le spectateur. Le final, une fois n'est pas coutume, laisse planer les mêmes doutes et le même suspens.
 
Quelle vision juste du couple nous offre Linklater! Une belle intelligence et une dernière scène émouvante qui laisse flotter un air de romance retrouvé et laisse une porte ouverte à une suite des aventures d'un couple qui vieillit merveilleusement...
 
En tout cas, le concept est très sympa, il est agréable d'accompagner cet homme et cette femme dans une vie pas toujours rose, peuplée d'incertitudes, de les retrouver au fil des années et d'avoir cette envie folle de ne pas manquer leur prochain rendez-vous...
 
 
 
 

lundi 1 juillet 2013

12 ans d'âge



Un titre qui interroge. Qui oscille entre les 12 ans d'âge mental des 2 héros pourtant fraîchement arrivés en pré-retraite. Et les 12 ans d'âge qui bonifient souvent le vin ou le whisky...Ils s'espèrent probablement comme cette tradition qui voudrait qu'en vieillissant, on s'améliore inévitablement!

Sauf que c est bien loin d'être le cas de ces 2 amis de toujours, prêts à faire les 400 coups pour donner du piment à une vie dont ils n'avaient pas forcément rêvés. Ils s'amusent de tout et de rien, inventent des situations rocambolesques qui s'apparent à de véritables gamineries. C'est drôle parfois (pas suffisamment à mon goût), c est extrêmement bien joué, le duo Chesnais/Berléand fonctionne merveilleusement et pourtant il manque quelque chose. Pas la complicité qui transpire à l'écran mais probablement un scénario un peu plus travaillé et un peu plus épais. Je suis restée sur ma faim mais pas sur la fin émouvante même si quelque peu prévisible. Il y a un vrai beau moment d'émotion qui permet d'éclairer un peu ce vers quoi tendait le film. J'ai effectivement passé une bonne partie à me demander s'il ne s'agirait que d'une succession de pitreries, d'un film à tendance comico-débordante ou si on toucherait à une corde un peu plus sensible, si on plongerait dans une profondeur qui amènerait un pendant habile à une intrigue un peu mince. C'est frustrant parce qu'il ne manquerait pas grand chose, un soupçon de grâce, une idée ingénieuse pour le démarquer un peu du flot de comédies du genre qui nous submergent ces derniers temps!

Des copains inséparables dont l'un réalise qu'il est passé à côté de l'essentiel et l'autre qui veut l'apaiser et combler un vide qui ne lui incombe pourtant pas. 2 chemins parallèles pour 2 destins bien différents et pourtant une amitié qui passe au dessus de tout, un de ces liens inaltérables...En soi, c'est beau, c'est touchant mais je pense que le ton sarcastique et acerbe des 2 comparses fait perdre beaucoup au film...

Un bon point à Florence Thomassin et Anne Consigny qui recadrent leurs hommes et qui assistent attendries mais souvent blasées aux délires puérils de leurs hommes! Un casting top pour un résultat décevant...
 
 

L'inconnu du Lac

Une BA un peu extravagante, un synopsis original et une polémique autour d’une campagne d’affichage, il ne m’en fallait pas plus à ma curiosité pour me pousser à aller voir l’Inconnu du Lac.
Il faut dire que je ne connais absolument rien du réalisateur,  Alain Guiraudie. Apparemment j’aurai peut-être dû me renseigner avant de me lancer !
D’abord, le film est interdit au moins de 16 ans. Film érotique à tendance presque porno par moments. Des hommes nus à tout va, parfois plus agréables à regarder que d’autres…Et un lac…Des voitures qui se garent jour après jour, inlassablement…Des égarements à travers forêt pour de subreptices moments d’intimité…
Tout tourne en fait autour de ce qu’un élan amoureux permet de supporter. Et surtout ce qu’il arrive à voiler. La passion l’emporte donc souvent sur  le bon sens. Le coup de foudre d’un jeune homme pour un autre homme qu’il croise dans un lieu de drague bien connu de la population homosexuelle du coin va le conduire à mentir, dissimuler et même pardonner l’impardonnable. Malgré l’évidence et les preuves accablantes, il n’arrive pas à prendre la distance nécessaire et continue au contraire à s’attacher chaque jour un peu plus à cet homme qui finalement lui est presqu’inconnu (mais est-ce vraiment lui le fameux inconnu du lac?)…
Personnellement, j’ai trouvé le film pas spécialement esthétique : les bords d’un lac et des hautes herbes pour seuls décors. On y retrouve des personnages qui vivent en vase clos, loin d’un monde extérieur quasiment absent (jusqu’à l’arrivée de l’inspecteur). On passe d’une nudité excessive, d’une démonstration érotique pour s’engager dans du sanguinolant, du frivole à l’angoissant. Alors forcément c’est atypique, c’est provocateur.  Probablement un peu engagé aussi vue l’actualité chargée du moment. Mais surtout c’est lent, redondant et cela finit par lasser. C’est relativement plat même si la fin contrebalance un peu l’ensemble. Les dernières images font de ce film un de ceux qui marquent, qui dérangent et qui interrogent. Et donnent à l’intrigue tout son sens et toute sa profondeur…