samedi 16 mars 2013

Elefante Blanco



Suis très très à la bourre dans mes critiques ciné. Je laisserai bien tomber l'objectif rattrapage du retard sauf qu'il serait dommage de passer à côté d'Elefante Blanco!

Je vais parfois voir des films pour des raisons pas très orthodoxes. Ici la langue espagnole et puis bien sûr Jérémie Rénier (et les quelques mots qu'il a dit du film lors du grand journal d'avant César).

J'ai tendance à fuir les films à connotation religieuse et la simple lecture du synopsis ne trompe pas: l'histoire de 2 prêtres qui oeuvrent dans un bidonville de Buenos Aires. Ricardo Darin, alias Julian est installé dans ce quartier sensible depuis de nombreuses années. Se sachant condamné et après un appel à l'aide, il fait venir son ami Nicolas (Jérémie Rénier) pour l'épauler dans ses lourdes tâches quotidiennes. Leur vision des choses est différente. Julian veut passer le flambeau mais a dû mal à accepter le renouveau que pourrait amener Nicolas. Malgré tout, on ressent une bonté, un lien profond (à la vie, à la mort) qui les unit et un énorme respect. Le mélange des langues, des genres, le décalage qu'il existe entre nos codes européens et les lois qui régissent les bidonvilles argentins, tout cela mène à un film dur et engagé.

Il y a une vraie intensité dans ce film dont on ne peut sortir indemne. Le final est d'une justesse incroyable et touche profondément. Jérémie Rénier explose totalement, il est extraordinaire dans ce rôle un peu à contre-courant de ce dont on a l'habitude. On se retrouve immergé dans un univers de violence et de tension permanence.

Elefante Blanco pour la petite explication est l'endroit, le monument autour duquel va graviter l'intrigue. Cet hôpital en standby depuis d'innombrables années est un immense combat pour les habitants, crée une cohésion autour de sa construction qui leur permettrait de sortir un peu la tête hors de l'eau. Le réalisateur a su mettre en exergue la solidarité qui peut lier une communauté même issue de quartiers populaires réputés "difficiles". Si on retient le sang versé, les émeutes et les trafics de drogue, on ne peut rester indifférent à ces conditions de vie dramatiques et surtout à la générosité qui déborde du coeur de ces grandes "âmes".

Dommage une fois encore qu'un bon film, poignant et bouleversant, soit une fois encore tombé dans l'abîme d'un nombre restreint de salles obscures :/

2 commentaires:

  1. J'en ai entendu beaucoup de bien mais ne suis pas allée le voir, encore un film passé à la trappe ... Dommage car ta critique donne vraiment envie !

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    1. Honnêtement si je n avais pas autant de temps en ce moment, je serai passée à côté de bien des films!C est super dur de prioriser parce que je trouve qu'il y a pas mal de choses sympas (sans compter celles qu'on me conseille et que je n avais pas prévu de voir ;)!) Je suis ravie d avoir vu celui là et regrette de ne pas avoir pris le temps plus tôt d'écrire ma critique et de donner ainsi aux gens l envie de le voir :/

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