dimanche 23 juin 2013

The bling Ring

Sophia Coppola et moi étions en plutôt mauvais termes suite à son dernier film Somewhere qui n’avait pas été loin de me faire sombrer dans le néant. Malgré tout, la bande annonce (et Emma Watson) ont eu raison de mes réticences et je suis allée à la découverte de cette fameuse histoire d’ados en quête de sensations fortes et de fringues fashions pour égayer leur quotidien un peu « terne ».
Le film en lui-même ne m’a pas déplu. Les acteurs sont plutôt brillants et convaincants, le rythme (ce qui manquait fortement à Somewhere) est cadencé, la bande son plutôt sympa et le bling bling des décors et des tenues nous fait entrer dans un univers à l’exact opposé du nôtre. Et c’est là effectivement qu’est la faille. Enfin la mienne bien évidemment. Sachant que le film mettait en scène un fait réel , j’ai vite été agacée par ces adolescents qui ont cette folie des grandeurs choquante, qui ne se réalisent que dans la drogue et l’alcool et surtout qui s’identifient à toutes ces icônes modernes dont la seule réussite est d’être née multimilliardaires ou d’enchaîner les frasques. Faire la Une des tabloïds quoiqu’il arrive et devenir  les idoles d’adolescents en quête de figures « emblématiques » auxquelles s’identifier. Franchement quel intérêt de suivre les faits et gestes de Lindsay Lohan qui s’apparente plus à une déliquante qu’à une gravure de mode ? La société actuelle tend de plus en plus vers ce genre de dérives et j’imagine sans peine que ce film va donner des idées ou être fallacieusement applaudi par une jeunesse que ce genre de prouesses fait rêver. Cela me dépasse vraiment…
Quant à Sofia Coppola, l’image qu’elle projette me semble au plus près de la réalité. L’histoire dans l’histoire, le fil conducteur des jeunes livrant leur vision des faits avec un peu de recul une fois leurs crimes révélés au grand jour et le final grandiose qui montre le but ultime de toute cette mascarade, être vu, devenir quelqu’un quels que soient les moyens employés pour y parvenir… J’ai bien peur que cela ne fasse qu’aggraver une situation déjà dramatique et que faire un film de ces tribulations délictuelles ne fasse que renforcer l’assurance que tout est prétexte à briller sous les feux des projecteurs.
Et oui à 35 ans, je joue déjà les outrées, les moralisatrices et les oiseaux de mauvais augure mais honnêtement, on encense de plus en plus les comportements déviants et cela ne présage malheureusement rien de bon. Je pense que j’aurai davantage apprécié le film de Sophia Coppola s’il s’était agi d’une simple fable issue de son imagination…
 
 
 
 

2 commentaires:

  1. Ce film n'a pas une excellente critique, c'est surement parce que le sujet est vain dès le départ. C'est pas super intéressant de suivre des petits cons comme tu le soulignes d'ailleurs ... Bon je l'avais mis dans ma liste, ms suite aux sorties de ce mercredi à venir, je le retire !

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    1. J'ai fait ma curieuse, j voulais voir si Sophia Coppola proposait quelque chose de différent mais effectivement voir des sales gosses se croire tout puissants on peut s'en passer :)

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