mardi 17 septembre 2013

Jimmy P (Psychothérapie d'un Indien des Plaines)

 
 
Tiré d'un livre et surtout d'une histoire vraie, Jimmy P. met en scène un Indien (étonnant, non?), blessé durant la guerre et qui souffre depuis de graves troubles tels que de violentes migraines et des troubles de la vision et de l'audition. Dans le but d'enfin se débarrasser de ces maux qui le handicapent, il se rend dans un hôpital militaire qui lui fait la batterie d'examens nécessaires à l'établissement d'un diagnostic. Pourtant aucune pathologie avérée. Le raccourci est tout de suite fait et il est parqué parmi les schizophrènes.
 
Jusqu'au jour où on appelle un anthropologue passionné de culture indienne qui va petit à petit réussir à trouver l'origine de ses douleurs.
 
Nous voici en plein cœur de ce qu'on appelle la somatisation. Pas de causes physiques et pourtant une douleur réelle et sérieuse. Il va falloir à Jimmy un long chemin au cœur de son inconscient et de ses blessures intérieures pour réussir à en venir à bout. Il va falloir surtout cette amitié et cette confiance qui vont naitre entre les 2 hommes et qui vont l'aider à se livrer et surtout à se faire face à lui-même.
 
En soi, le sujet est passionnant. Toutes ces réponses inattendues mais qui semblent une fois émises, d'une logique implacable. Ce cheminement progressif est on ne peut plus intéressant. Malgré tout, Arnaud Desplechin, en voulant donner trop de détails périphériques, fait traîner les choses en longueur et perd le spectateur. Arrive un moment où il parvient à le raccrocher mais peut être un peu tard. En écrémant un peu, il aurait pu rendre le film nettement plus captivant.
 
J'ai eu un peu de mal avec les accents de Bénicio Del Toro et Mathieu Almaric que je ne comprenais souvent qu'après lecture des sous-titres. C est voulu puisque Bénicio campe cet indien flegmatique à l'accent certain et qu'Almaric interprêtant un hongrois devenu français et qui plus est est assez exubérant, a une diction vraiment particulière. Quoiqu'il en soit, le casting est pertinent et heureusement puisque tout tourne autour de cette relation unique et enrichissante pour l'un comme pour l'autre. Je serai curieuse de lire le livre de Georges Devereux et le détail des 85 séances qu'ont demandé cette guérison inespérée.
 
Quoiqu'il en soit, c est un film frustrant parce qu'au potentiel énorme mais qui est assez inégal et présente des défauts de réalisation qui auraient pu être évités!
 
 

2 commentaires:

  1. Tu connais mon avis, et c'est vrai que tu as un peu raison, le réal en fait peut être un peu trop, et trop long. J'ai vraiment été passionnée par Benicio del toro, c'est surement grâce à ça que je ne me suis pas ennuyée du tout.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je dois avouer qu'après une nuit très courte et 5h de route, j étais peut être plus dans un état propice à la somnolence!J'ai résisté mais par moments çà a été dur :)

      Supprimer

Laissez une trace de votre passage...