mardi 10 septembre 2013

Lecture évènement: Jacques Weber, "Eclats de vie", Hommage aux poilus



 
Dans le cadre de l'évènement annuel Le livre sur la place organisé par la ville de Nancy (évènement extrêmement intéressant que je vous engage vivement à aller découvrir!), Jacques Weber nous fait l'immense honneur de 3 lectures dans des lieux insolites. J'ai eu le plaisir de participer à la première de ces lectures et le cadre était parfaitement choisi. Nous voici au cœur de la batterie de l'éperon dans les anciens dortoirs d'un camp militaire. Cave voutée et fraiche qui va vite être réchauffée par les mots du sieur Weber.
 
 
 
Un homme qui en impose. De par son physique et de par sa voix, puissante. Un homme qui déclame vers et récits dans un endroit dont l'acoustique lui sied à merveille.
 
Le public entoure l'artiste qui a choisi comme entrée en matière une lettre, la dernière d'un soldat mort au combat. Plusieurs lui succèderont. Entre chacune, Weber va nous offrir un tour d'horizon de son talent. Il parle fort, gesticule et surtout il déclenche une avalanche de rires. Chaque entre-deux nous dévoile les débuts d'un comédien qui s'exerce autant à réciter de jolis poèmes aux femmes qu'il veut séduire (il m'a totalement conquise avec le célèbre On n'est pas sérieux quand on a 17 ans Rimbaldien) qu'à camper un corbeau ou un renard dans les fables de La Fontaine. 1h30 à voguer d'un style littéraire à l'autre avec la même aisance. Il s'essaie même à la chanson, passant de Brassens à Brel ou à Sœur Sourire. Les spectateurs se laissent vite entrainer et se joignent à lui.
 
Malgré quelques coupures électriques, il ne vascille pas et assure brillamment le show pour lequel nous sommes tous venus. Je trouve impressionnant qu'il puisse aussi facilement d'une seconde à l'autre nous faire rire à gorges déployées avec des scènes pleines d'humour et de pertinence puis nous mettre des quasi larmes aux yeux en parcourant ces lettres des courageux soldats livrant leurs expériences douloureuses.
 
Il a trouvé un rythme de croisière, un ni trop peu, ni pas assez. J'ai pris un réel plaisir à assister à ce moment unique, à découvrir cet homme que j'avais vu comme tout le monde dans quelques films mais qui est définitivement dans son élément sur une scène.
 
J'ai quand même un petit bémol à émettre. Le public étant partagé en 3 parties, je me doute qu'il est compliqué de ne léser personne mais il est tout de même dommage d'avoir passer une bonne partie du temps à ne voir qu'un dos. Il devait probablement être plus intéressant d'être face aux caméras, appareils photos et élus (comme le sous préfet) que face à un public d'anonymes...
 

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