mardi 3 septembre 2013

Lone Ranger, naissance d'un héros

 
Je ne suis pas une experte du western (il va falloir que je rattrape mon inculture) mais la présence d'un Johnny Depp, une fois encore à contre-emploi et dans un rôle à la mesure de son talent a suffi à me donner l'envie de pousser les portes de mon cinéma.

Indien en quête de vengeance, il croise la route d'Armie Hammer, un jeune avocat pétri de principes qu'il va apprendre à remettre en question. Lone Ranger est le héros d'une série télévisée des années 50 et Tonto, l'indien qu'incarne Johnny Depp est apparemment un personnage connu de tous outre-Atlantique. Remis au goût du jour, il garde néanmoins la saveur des épopées d'antan autant grâce aux décors très travaillés et grandioses, aux paysages du Nouveau-Mexique qui évoquent une autre époque et à une BO typiquement far-ouest. Quant au casting, il brille par sa pertinence. Le tandem tête d'affiche tout d'abord qui s'avère parfaitement assorti: à l'insolence de Johnny Depp se confronte la rigueur d'Armie Hammer ce qui crée évidemment pas mal de situations comiques. Un William Fichtner grimé au point qu'on a peine à le reconnaître excelle comme à son habitude dans un rôle de méchant à vous donner la chair de poule. Quant à Helena Bonham Carter qui retrouve son acolyte dans autre chose qu'un film de Burton, elle campe la patronne d'un espèce de saloon aux mœurs légères et impressionne par sa prestance et son charisme.
 
J'émettrai quand même quelques bémols. Tout d'abord la durée du film. Au moment où l'on espère la chute pour cause de quelques longueurs et d'un excès d'actions qui laissent à penser à un dénouement prochain, on repart dans un nouveau chapitre de l'histoire. Heureusement ce chapitre redonne un coup de sang à l'intrigue grâce à une course poursuite impressionnante. Et justement cette course poursuite est flanquée d'un air de Guillaume Tell qui donne un côté kitch à la scène. Il faut un temps d'adaptation avant que l'action prenne le dessus sur ces notes qui évoquent surtout pour moi Digger, ce jeu qui a bercé mon adolescence et le premier pc qui l'a accompagné.
 
Pour le reste, même en inculte du western, j'ai retrouvé l'ambiance qui se dégageait des bandes dessinées de Lucky Luke et cela m'a donné envie d'en découvrir d'autres. Ce qui est déjà signe que ce film n était pas inutile.
 
J'ai passé un moment vraiment sympathique à suivre ce ranger masqué qui a soif de justice et à m'amuser des loufoqueries de cet amérindien qui a l habitude de voyager en solo et qui se voit affubler d'un jeune homme dont les maladresses l'agacent prodigieusement. Le film est bien construit, extrêmement bien réalisé et visuellement très réussi.
 
Un film que je vous recommande (en VO si possible, c est tout ce qui m'a manqué pour le savourer pleinement!)
 
 
 

3 commentaires:

  1. Tu es positive pour ce film !
    Moi il me manquait l'envie d'aller le voir, du coup, je l'ai soigneusement évité !

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    1. La BA ne laissait rien présager de bon mais j ai malgré tout passé un bon moment :)

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  2. Après le Johnny-Pirate, le Johnny-Vampire, le Johnny-Barbier, le Johnny-Chocolatier, le Johnny-Chapelier et même le Johnny-Caméléon, voici le dernier modèle tout nouveau tout beau : le Johnny-Indien.
    Pour lire la critique de l'affiche de Lone Ranger, c'est par ici http://www.lecritiquedepub.com/lone-ranger-pirate-de-louest-2/

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